Eugène Fromentin

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Auteurs français

Eugène Fromentin

1820 – 1876

Eugène Samuel Auguste Fromentin, né le 24 octobre 1820 à La Rochelle (Charente-Maritime), où il est mort le 27 août 1876, est un peintre et un écrivain français. Il est un des représentants majeurs de la peinture orientaliste.

La jeunesse mélancolique

Eugène FromentinEugène Fromentin, né à La Rochelle, passe une grande partie de son enfance à Saint-Maurice, tout près de sa ville natale, et découvre avec enchantement la poésie de la nature. Il entre au collège en 1831 et se montre un élève brillant, mais rêveur.

Il se lie d’amitié avec une jeune créole qui est son aînée et qui se marie en 1834. Il se persuade bientôt qu’il l’aime et noue avec elle des relations sentimentales. Sous son influence, il se passionne pour la littérature romanesque et s’essaie à la poésie. Mais la jeune femme meurt en 1843; et cette perte fait naître en lui un immense chagrin.

La maturité résignée

Peu à peu, Fromentin conquiert un nouvel équilibre et parvient à la sérénité. Il cherche une consolation dans le rêve exotique, rédige des souvenirs de voyage (Un Été dans le Sahara, 1857; Une Année dans le Sahel, 1858).

Il devient un peintre des paysages et des mœurs de l’Afrique, se révèle enfin grand critique d’art (Les Maîtres d’autrefois, 1876). Mais il n’a pas oublié l’idylle de sa jeunesse, qui revit dans un roman semi-autobiographiqueDominique (1862).

Gros plan sur Dominique (1862)

Si Dominique peut à juste titre être considéré comme l’un des chefs-d’œuvre du roman sentimental et personnel d’inspiration romantique, c’est qu’on y trouve, outre les motifs obligés du genre (amours contrariées, cadre rustique, force des désirs et des réminiscences), une technique narrative très sûre et une maîtrise remarquable du registre des sentiments et des émotions.

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Synopsis

Dominique de Bray, orphelin élevé par une vieille tante et un jeune institeur, est d’une nature très sensible. La cousine d’un de ses amis, Madeleine, de deux ans son aînée, le trouble profondément, mais elle épouse Alfred de Nièvres et prétend ne conserver avec son soupirant meurtri que des relations d’amitié… Généreuse, soucieuse de guérir l’impossible passion de Dominique, la jeune femme découvre avec terreur qu’elle l’aime aussi! Elle l’éloigne alors pour toujours en mettant entre eux l’obstacle de sa confession. Après d’infructueux essais dans la vie littéraire et politique de Paris, Dominique reviendra vivre en gentilhomme campagnard, maire, mari et père, fidèle au souvenir d’un amour apaisé.

Dominique est la confidence délicate d’un homme qui, ayant atteint l’âge mûr, jette un regard discrètement ému sur les illusions de ses années romantiques :

Ce qu’il y a de plus clair pour moi, écrivait le romancier à George Sand, c’est que j’ai voulu me plaire, m’émouvoir encore des souvenirs, retrouver ma jeunesse à mesure que je m’en éloigne et exprimer sous forme de livre une bonne partie de moi, la meilleure.

En même temps, ce roman personnel comporte une leçon de sagesse : Fromentin a voulu prouver « que le repos est un des rares bonheurs possibles ; et puis encore que tout irait mieux, les hommes et les œuvres, si l’on avait la chance de se bien connaître et l’esprit de se borner ».

Bibliographie
  • Visites artistiques (1852)
  • Simples Pèlerinages (1856)
  • Un été dans le Sahara (1857)
  • Une année dans le Sahel (1858)
  • Dominique (1863)
  • Les Maîtres d’autrefois (1876)
Citations choisies
  • Je me suis mis d’accord avec moi-même, ce qui est bien la plus grande victoire que nous puissions remporter sur l’impossible. (Dominique)
  • Sais-tu quel est mon plus grand souci ? C’est de tuer l’ennui. Celui qui rendrait ce service à l’humanité serait le vrai destructeur des monstres. (Dominique)
  • L’absence unit et désunit, elle rapproche aussi bien qu’elle divise, elle relâche certains liens très solides, elle les tend et les éprouve au point de les briser. (Dominique)
  • L’art italien a cela de commun avec tous les arts fortement constitués, qu’il est à la fois cosmopolite parce qu’il est allé partout, et très altier parce qu’il s’est suffi. (Les Maîtres d’autrefois)
  • L’art de peindre n’est que l’art d’exprimer l’invisible par le visible. (Les Maîtres d’autrefois)
  • Il n’y a de définitif et d’absolu que les lois du beau. (Une année dans le Sahel)
  • Trop haut, c’est l’impossible ; trop bas ce sont les feuilles mortes. La vie n’est pas là ; regardez directement devant vous, à hauteur d’hommes, et vous la verrez.
  • Après avoir à ses débuts abordé le théâtre, pour lequel il ne se jugeait ni assez recommandé ni assez mûr, il s’était jeté dans le journalisme. (Dominique)

Autres citations d’Eugène Fromentin.

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