Gabriel Fouad Naffah

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Gabriel Fouad Naffah

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Notice biographique

Photo de Gabriel Fouad NaffahNé à Beyrouth (1925-1983), Gabriel Fouad Naffah a fait des études de droit. Gabriel Naffah n’est pas un auteur abondant. Pourtant ses deux livres, notamment le premier, La Description de l’homme, du cache et de la lyre, l’ont imposé à l’attention des fervents de poésie comme l’un des poètes les plus singuliers de ces vingt dernières années.

Préoccupé le plus souvent des thèmes simples, voire élémentaires : l’amour, la mer, la mort, la neige, la plaine et la lune, le poète impose du monde une image à la fois ouverte et close. Il s’agit d’une vision de nature cristalline dont on ne sait par quelle magie elle vire au noir.

De Naffah, qui manie l’alexandrin avec une perfection valérienne, plusieurs critiques ont pu dire que, tout en étant l’héritier d’une antique tradition orientale, de raffinement esthétique, il n’en était pas moins le neveu de Nerval des Chimères.

Fouad Gabriel Naffah a obtenu pour ses poèmes, en 1964, Ie prix « René Laporte » pour La Description de l’homme, du cache et de la lyre, ce qui a poussé Georges G. Vigny à écrire dans La Revue du Liban :

Naffah a une très haute idée de son talent. C’est qu’en fait, il dépasse les cadres libanais, déborde même les cadres habituels d’une poésie qui se réclame française, le Foyer est oriental, l’ambiance est européenne ; l’ensemble se veut universel, absolu.

Choix de poème : Désir funèbre

Veuille le dieu savant qui s’occupe des morts
M’apprendre le secret de son art funéraire
Et m’admettre à l’honneur de sonner le destin
J’irai dès le matin guetter parmi les hommes
Le gracieux sourire et sa sœur la grimace
Pour les saisir au vol palpitants de franchise
Et forcer leur instable apparence à rester
Dans un fictif décor mobile et végétal
Je laisse au noir sculpteur la pâleur du visage
Qu’il ordonne à son gré la toilette finale
Des membres si je peux moi-même impunément
Décapiter la tige à l’instant décisif
Et graver sur le masque ovale de la rose
Le léger papillon d’une vie abrégée
Que l’artiste infernal rende la chair à cendre
Mais que je rende aux yeux leur éclat minéral

Gabriel Fouad Naffah, La description de l’homme, du cadre et de la lyre, Désir funèbre, Paris, Mercure de France, 1963.

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