Eugène Ionesco

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Eugène Ionesco

1912 – 1994

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Eugène Ionesco, né Eugen Dimitri Ionescu le 26 novembre 1909 à Slatina (Roumanie) et mort le 28 mars 1994 à Paris (France), est un dramaturge et écrivain de langue française roumano-français. Il passe une grande partie de sa vie à voyager entre la France et la Roumanie. Représentant majeur du théâtre de l’absurde en France, il écrit de nombreuses œuvres dont les plus connues sont La Cantatrice chauve (1950), Les Chaises (1952), Rhinocéros (1959) et Le roi se meurt (1962)4.

Notice biographique

Photo d'Eugène Ionesco.Né à Slatina (à Bucarest) d’un père roumain, Eugène Ionesco passa son enfance en France, avant de retourner en Roumanie (1925-1938). Diplômé de l’université de Bucarest, il enseigna le français, tout en écrivant des articles pour des revues littéraires. En 1939, il se fixa définitivement en France, patrie de sa mère. Auteur de critiques, il se tourna vers le drame en 1948, parodiant dans ses premières pièces le théâtre de boulevard (). Il rejeta d’emblée le réalisme en faveur de l’absurde, démontrant l’incapacité des gens à communiquer entre eux et le non-sens de la vie. Il s’éloigna des formes dramatiques traditionnelles pour privilégier le dialogue, souvent incohérent, et les pièces en un seul acte.

La cantatrice chauve fut présentée en 1950, alors qu’il travaillait pour des éditions juridiques. Ce récit humoristique et méprisant de la vie de deux familles bourgeoises surprit et affligea la critique. Il poursuivit dans cette veine de l’anti-théâtre, avec des pièces cauchemardesques et ironiques. Dans La leçon, un professeur tue ses élèves verbalement, tandis que Rhinocéros, inspiré du fascisme, transforme tous les hommes en bêtes lourdes et obtuses. Dans les Chaises, on assiste au raz-de-marée des illusions mortes et des rêves avortés, à l’envahissement par l’accessoire de notre vie quotidienne. Dans Amédée, on voit grandir le cadavre symbolique des crimes et des mensonges qui détruira peu à peu la vie d’un couple misérable. Il expliqua sa conception de la dérision dans ses Notes et Contre-notes et Journal en miettes. Dans son œuvre de maturité, influencée par les théories freudiennes, il explora le subconscient. L’homme qui se décrit comme un « anarchiste de droit » entra à l’Académie en 1970, peu avant de s’essayer au cinéma et au roman. Il est mort à Paris en 1994.

ℹ️ Le théâtre de boulevard
C’est un genre qui joue sur une intrigue construite autour du triangle femme, mari et amant dans un milieu bourgeois avec des circonstances conventionnelles. Le dénouement est heureux et son expression est « parisienne », bourgeoise ou quelquefois prolétaire.
Exemple : Les pièces de Labiche ou de Feydeau.

Bibliographie
  • La Cantatrice chauve (1950)
  • La Leçon (1951)
  • Les Chaises (1952)
  • Les grandes chaleurs (1953)
  • Le Maître (1953)
  • Amédée (1954)
  • Oriflamme (1954)
  • Le Tableau (1955)
  • L’Impromptu de l’Alma (1956)
  • L’avenir est dans les œufs (1957)
  • Expérience du théâtre (1958)
  • Tueur sans gages (1959)
  • Scène à quatre (1959)
  • Apprendre à marcher (1960)
  • Le Rhinocéros (1960)
  • La Colère (1961)
  • Le Roi se meurt (1962)
  • Délire à deux (1962)
  • Notes et contre-notes (1962)
  • Le jeune homme à marier (1965)
  • Leçons de français pour Américains (1966)
  • Journal en miettes (1967 / 1968)
  • Présent-Passé, Passé-Présent (1968)
  • La Vase, Jeux de massacre, Macbett (1971)
  • Le Solitaire (1973)
  • L’Homme aux valises (1975)
  • Antidotes (1977)
  • Contes pour enfant (1979)
  • Hugoliade (1982)
  • Le Blanc et le Noir (1985)
  • Pourquoi j’ai pris des pinceaux (1989)
Citations choisies
  • Un médecin consciencieux doit mourir avec le malade s’ils ne peuvent pas guérir ensemble. (La cantatrice chauve)
  • Toutes les pièces qui ont été écrites, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, n’ont jamais été que policières. Le théâtre n’a jamais été que réaliste et policier. Toute pièce est une enquête menée à bonne fin. (Victimes du devoir)
  • La Raison c’est la folie du plus fort. La raison du moins fort c’est de la folie. (Journal en miettes, Chocs)
  • Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! comme je voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est laid, un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas! (Rhinocéros)
  • Jouer avec les mots, faire n’importe quoi avec les mots, c’est une délivrance. Donner aux mots une libérté entière, faites leur dire n’importe quoi, sans intention, il en sortira toujours quelque chose. Il y aura toujours des mots liés entre eux qui, par là, signifieront…
  • La vérité est dans l’imaginaire.
  • Je ne fais pas de la litterature. Je fais une chose tout à fait différente; je fais du theâtre.
  • Tous les docteurs ne sont que des charlatans. Et tous les malades aussi. Seule la marine est honnête en Angleterre. (La cantatrice chauve)
  • Il faut écrire pour soi, c’est ainsi que l’on peut arriver aux autres. (Notes et contre-notes)
  • Le théâtre est une histoire qui se vit, recommençant à chaque représentation, et c’est aussi une histoire que l’on voit vivre. Le théâtre est autnt visuel qu’auditif. (Notes et contre-notes)
  • Quand je dis oui, c’est une façon de parler. (La cantatrice chauve)

Autres citations d’Eugène Ionesco.

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Suggestion de livres

Notes et contre-notesŒuvres
RhinocérosEugène Ionesco - Le Roi se Meurt

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