L’accentuation de la voyelle e

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Les accents

L’accentuation de la voyelle e

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Introduction

La voyelle e peut être surmontée ou de l’accent circonflexe, ou de l’accent aigu, ou de l’accent grave, ou bien encore elle peut n’avoir aucun accent.

Quand la voyelle e ne prend-elle pas d’accent ? Quand veut-elle l’accent aigu ? Quand veut-elle l’accent grave ?

Quand la voyelle E ne prend pas d’accent

● On ne met pas d’accent sur le préfixe re, signifiant de nouveau, et employé en composition avec un mot qui commence par une consonne ou un h aspiré.
Exemples : Refaire, reprendre, redire, redormir, reproduire, retourner, etc.

● Dans les dérivés des mots terminés par el ou et, on ne met pas d’accent sur l’equi précède l et t.
Exemples : Caqueter, appeler, bonneterie, banqueter, mots qui viennent decaquet, appel, bonnet, banquet.

● Même règle pour l’e qui précède r final de l’infinitif au futur et au conditionnel des verbes du premier groupe.
Exemples : Je parlerai, tu sauteras, il marcherait, vous danseriez, etc.

● Quand cette voyelle est suivie de -ment, finale de substantifs formés de verbes du premier groupe, on n’y met pas non plus d’accent.
Exemples : Armement, abrègement, parlement, licenciement, etc.

● Dans les finales -eraie, -erie, des mots de plusieurs syllabes, l’e qui précède la consonne r n’a jamais d’accent.
Exemples : Épicerie, châtaigneraie, artillerie, fougeraie, sauvagerie, etc.

● On ne met jamais d’accent sur la voyelle e quand elle n’est pas la dernière lettre de sa syllabe.
Exemples : Pres-cription, es-poir, per-dre, ser-viteur, men-tir, etc.

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● Comme la consonne x est une lettre double, mise tantôt pour es, tantôt pour gz, il s’ensuit qu’on ne peut jamais accentuer un e qui précède immédiatement cette consonne, attendu que cette voyelle n’est réellement pas la dernière lettre de sa syllabe.
Exemples : Examen, exemption, Mexique, exercice, etc.
Si l’on remplaçait x par son équivalent, on aurait : eg-zamen, eg-zemption, Mec-sique, etc.

● La même règle s’applique aussi à e suivi d’une consonne redoublée. Dans ce cas, on peut considérer cette voyelle comme n’étant point à la fin de sa syllabe.
Exemples : tellement, vedette, ressentiment, red-dition, emmener, etc.

Quand la voyelle E prend l’accent aigu

Cette voyelle prend l’accent aigu dans les cas suivants :

● Toutes les fois que, n’étant pas précédée de g, elle est suivie de a ou de o.
Exemples : Océan, aléatoire, alinéa, alvéole, apothéose, auréole, etc.

📌 Note 📌
Le verbe s’asseoir et ses composés font exception ; l’e n’a aucun accent.

● Sur l’initiale re, dans le cas où le mot simple, avec lequel elle entre en composition, commence par une voyelle ou un h muet.
Exemples : Réélection, réhabiliter, réaction, réorganiser, réunir, etc.

📌 Note 📌
On met aussi cet accent dans les mots suivants, bien qu’ils commencent par une consonne : réconcilier, réconciliable, réchauffer, réchaud, réchauffement.

● Quand deux e viennent immédiatement l’un après l’autre, le premier a toujours l’accent aigu.
Exemples : Athée, bouchée, armée, allée, vallée, trouée, etc.

● Lorsque e fait diphtongue avec la voyelle i, soit que celle-ci suive ou qu’elle précède.
Exemples : Aciéralion, déification, piéton, déiste, etc.

📌 Note 📌
Toutefois, si e n’était pas la dernière lettre de sa syllabe, comme dans les mots en –ier, il faudrait se garder d’employer un accent : glacier, sacrifier, pâtissier, prier, menuisier, etc.

● Si, n’étant pas muette, elle est seule à la fin d’un mot, au singulier, la voyelle e prend encore l’accent aigu.
Exemples : Bonté, rareté, coupé, amabilité, résiné, etc.

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● On met aussi un accent aigu sur le préfixe dé-, placé devant un verbe simple, pour exprimer une action contraire.
Exemples : Défaire, délier, débourser, détendre, dégarnir, démettre, etc.

📌 Note 📌
Lorsque le mot simple commence par s, il faut, pour conserver à cette dernière lettre le son dur qu’elle a au commencement du mot, la redoubler après l’adjonction de la particule dé ; car sans cette précaution, * sonnerait comme Z dans le nouveau mot. Mais alors l’e de la particule cessant d’être la dernière lettre de sa syllabe, ne peut plus recevoir d’accent. Voilà pourquoi on écrit : dessouder, dessaisir, dessaler, desseller, etc.

● On met encore l’accent aigu sur les initiales irré-, rétro– et pré-, ainsi que sur -.
Exemples : Irréligieux, irréprochable, rétroactif, rétrospectif, prévoir, médisance, méprendre, etc.
À l’exception de irrecevable, .

● Sur l’initiale ne-, quand la voyelle e se trouve la dernière lettre de la syllabe.
Exemples : Nécessaire, nébuleux, néfaste, négatif, néanmoins, etc.

● Sur l’e qui suit le m dans la finale métrie, on met toujours un accent aigu.
Exemples : Géométrie, planimétrie, stéréométrie, hygrométrie, etc.

● Le mot allemand excepté, on met un accent aigu sur l’initiale alle-, toutes les fois que e n’est pas suivi d’une consonne et d’un e muet.
Exemples : Les mots suivants n’étant pas dans ce cas, s’écrivent : Allégation, alléger, alléguer, allégorie, alléluia, etc.

● Enfin, l’accent aigu s’emploie sur e pour empêcher qu’on ne confonde certains mots composés des mêmes lettres, surtout ceux qui commencent par re-.

Ainsi, il fait distinguer :

  • Récréer (distraire) de recréer (créer de nouveau ).
  • Réformer (améliorer) de reformer (former de nouveau).
  • Répartir (distribuer) de repartir (partir de nouveau).
  • Répondre (faire une réponse) de repondre (pondre de nouveau).
  • Aveuglément (adverbe) de aveuglement (substantif).
  • Ténu (adjectif) de tenu (participe passé du verbe tenir).
Quand la voyelle E doit prendre l’accent grave

Pour être en état de placer convenablement l’accent grave sur les e, il faut savoir ce qui suit :

● Tous les noms singuliers en -es qui font entendre l’e final, ont l’accent grave sur cet e.
Exemples : Abcès, accès, agrès, procès, décès, succès, excès, cyprès, etc.

● On met aussi cet accent sur exprès, florès, après, sur ès, vieux mot mis pour bachelier-ès-lettres, et sur lès, autre vieux mot signifiant près de, comme dans Passy-lès-Paris.

● Toutes les fois que deux e, dont le second est muet, sont sépares par une, deux ou plusieurs consonnes, règle générale, on met un accent grave sur le premier.
Exemples : Avènement, cèdre, bobèche, frère, centième prophète, etc.

Exceptions

Mais cette dernière règle a de nombreuses exceptions. Il y a un certain nombre de mots qui conservent, sans aucun accent, le premier des deux e. Ce sont :

● D’abord les suivants, au nombre de dix-neuf : Billevesée, bonneterie, buffleterie, breveter, chenevis, chevelu, chevelure, échevelé, derechef, devenir, genévrette, genêtière, genévrier, gobeletier, marqueterie, paneterie, papeterie, parqueterie, pelleterie.

● Ensuite, tous les composés du préfixe re- et d’un mot simple dont la première syllabe contient un e muet, tels que : Redevenir, relever, remener, retenir, revenir, repeser, etc.

● Enfin, tous ceux qui présentent deux e séparés par une consonne redoublée : Tourelle, tablette, gemme, errement, garenne, etc.

Il y a d’autres cas où l’on met sur le premier e un accent aigu au lieu d’un accent grave :

● Quand la consonne qui sépare les e est un g.
Exemples : Collège, il abrège, abrègement, solfège, sacrilège, etc.

⚠ ⚠ Remarque ⚠ ⚠
En vertu d’une analogie de consonance, on met, dans la conjugaison interrogative, l’accent aigu sur l’e final de la première personne des verbes affirmatifs qui finissent par e muet.
Exemples : Aimé-je ? Chanté-je ? Parlé-je ? Cueillé-je ? 

● Lorsque le premier e appartient à la particule de, employée en composition.
Exemples : Déceler, détenir, démener, développer, etc.

● Lorsque le premier des deux e forme à lui seul la première syllabe d’un mot de plus de deux syllabes.
Exemples : Écheveau, échelon, élever, émeraude, émeri, épeler, éperon, etc.

● Enfin, lorsqu’il s’agit de l’un des mots suivants : Afféterie, crénelage, créneler, médecin, médeciner, sécheresse, sècherie.

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