Le plan comparatif

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Le plan comparatif

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Introduction

La réflexion naît, avec cette forme de plan, de la comparaison de faits ou de concepts différents. Cette comparaison peut se faire de deux manières :

  • chaque élément de la comparaison constitue une partie ;
  • l’opposition annoncée dès le début se poursuit jusqu’à la fin du devoir.
Chaque élément de la comparaison constitue une partie

On se trouve donc en présence d’un plan en trois points :

  1. Première partie : premier terme de la comparaison.
  2. Deuxième partie : deuxième terme de la comparaison.
  3. Réflexion issue de la confrontation des faits évoqués dans les deux parties précédentes.

C’est ainsi que procède par exemple François de Closets1 dans un chapitre de son livre Le bonheur en plus (Denoël/Gonthier Collection Médiations).

  1. Première partie : description de la mise au point d’un moteur de compétition : opération coûteuse et de pur prestige.
  2. Deuxième partie : description des difficultés (absence de crédits, désintérêt des pouvoirs publics) pour mettre au point un moteur fonctionnant à l’énergie solaire qui, permettant de pomper l’eau des nappes phréatiques, aurait pu sauver des milliers de vies au Sahel.
  3. Troisième partie : réflexion issue de la confrontation des fait décrits dans les deux parties précédentes : remise en question des options fondamentales de notre société.
L’opposition annoncée dès le début se poursuit tout au long du devoir
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La comparaison entre deux termes annoncée au début est poursuivie tout au long du développement. Les conséquences qui découlent de la comparaison sont tirées à la fin du développement.

Voici par exemple le plan d’un développement de Jean-Marie Domenach2 sur le problème de la violence, qui est tout entier construit sur l’opposition entre la violence ouverte et la violence cachée, et qui débouche sur une
condamnation de la non-violence.

Paragraphe 1 : Les deux violences
Opposition entre les deux violences et constatation que si on se met vite d’accord pour condamner la violence ouverte (« celle du poing tendu et de la destruction militaire »), on néglige à tort la violence cachée, sournoise (« celle qui se dissimule derrière l’habitude, l’ordre, la politique de salon, l’anonymat des bureaux »).

Paragraphe 2 : Description contrastée des deux violences
L’auteur en même temps qu’il décrit ces deux formes de violence, la violence du désordre et celle de l’ordre, montre le lien qui existe entre elles (« La première affirme ses buts, et d’une certaine manière engage ses responsabilités. La seconde s’avance masquée, sans le support reconnaissable de l’arme ou de l’uniforme : insinuée dans la loi, dans la parole ou dans la morale, elle accule ceux qu’elle opprime à paraître comme les véritables coupables de la violence, puisque c’est eux qui doivent y recourir ouvertement les premiers »).

Paragraphe 3 : Coopération des deux violences
La violence ouverte n’est possible qu’avec la coopération de la violence cachée (exemple de l’ascension de Hitler : « Ce fut d’abord la séduction de l’ordre et de la sécurité »).

Paragraphe 4 : Analyse d’un exemple
Il existe par exemple en Europe une violence cachée qui fait parfois « regretter les mœurs brutales de naguère ».

Paragraphe 5 : Conséquence tirée de la comparaison : condamnation de la non-violence
La non-violence (refus de la violence ouverte) n’est pas une solution acceptable. (« Mais érigée en règle de vie, en principe absolu, la non-violence aboutit à séparer les non-violents, elle les enferme dans ce destin illusoire qui consiste à échapper à tout destin, — fuite devant la réalité dans un monde isolé et impossible —. Le dilemme est sans faille : ou bien quitter les hommes, ou bien accepter son destin, et si l’on accepte son destin d’homme, il sera nécessairement violent, car dénoncer l’injustice sans la combattre, c’est se condamner à la position la plus hypocrite ».)

Notices biographiques

1. François de Closets est né à Enghien-les-Bains le 25 décembre 1933. Il est un journaliste et producteur de télévision français. Il est à l’origine de nombreux magazines d’information comme L’enjeu, Médiation sur TF1, Savoir plus santé sur France 2. Il dénonce à travers ses écrits les abus des constructeurs et des éditeurs de logiciels informatiques. 

2. Jean-Marie Domenach est né à Lyon le 13 février 1922. Il est un résistant, écrivain, journaliste et intellectuel français. Il fut, de 1957 à 1976, directeur de la revue personnaliste Esprit, fondée par Emmanuel Mounier. Le nom de Jean-Marie Domenach restera associé à une série de refus et d’engagements qui furent ceux d’un homme de foi et de fidélité. Jean-Marie Domenach est mort en 1997. 

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