Les verbes impersonnels

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Les verbes impersonnels

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Qu’est-ce que les verbes impersonnels ?

Les verbes impersonnels (désignés aussi par unipersonnels par les grammairiens modernes) sont certains verbes défectifs qui s’emploient seulement à la troisième personne du singulier, et qui n’ont point de sujet déterminé. Il, sujet des propositions, il cultiveil fleurit, peut être remplacé par un nom, le laboureur cultivel’arbre fleurit il est donc un sujet déterminé. Mais si on dit : il pleutil tonne, dans ce cas il ne peut se traduire ni par un nom de personne, ni par un nom de chose ; c’est donc un sujet indéterminé.

En d’autres termes, dans les verbes impersonnels, le pronom il ne tient la place d’aucun nom, et n’est pas réellement le sujet du verbe, il en occupe la place, il l’annonce ; mais le véritable sujet est placé après le verbe, et se présente sous la forme d’un complément.

Exemples : Au lieu de dire : un Dieu est dans le cielétudier est nécessaire, on dit : il est un Dieu dans le ciel il est nécessaire d’étudier ; phrases dans lesquelles le sujet apparent est il, mais dont le sujet réel est Dieuétudier.

Un verbe peut n’être employé qu’aux troisièmes personnes et n’être point un verbe impersonnel. Le caractère d’un impersonnel est d’avoir un sujet indéterminé, c’est-à-dire un sujet qui ne représente ni une personne, ni une chose.

Les verbes impersonnels sont ainsi appelés, parce que l’action qu’ils expriment ne peut être attribuée à une personne.

Ils se divisent en verbes essentiellement impersonnelsc’est-à-dire qui n’existent qu’à la troisième personne du singulier, et en verbes accidentellement impersonnelsc’est-à-dire qui existent aux autres personnes, mais qui changent de sens lorsqu’ils sont employés impersonnellement.

Les verbes essentiellement impersonnels
Il bruine
Il dégèle
Il éclaire
Il faut
Il gèle
Il grêle
Il grésille
Il importe
Il pleut
Il tonne
Il vente
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● Chaque verbe impersonnel qui exprime un phénomène de la nature, comme il pleut, il tonne, forme, à proprement parler, une proposition complète à lui seul. Le sujet et l’attribut sont compris dans le radical : il pleut, il tonne, sont pour, le pluie est pleuvantle tonnerre est tonnant ; et comme, en français, un verbe ne saurait être exprimé à un mode personnel sans avoir un sujet, on le fait précéder du pronom personnel il, pris dans un sens indéfini, et dont, en ce cas, l’unique fonction est de marquer la troisième personne.

● Il faut est le seul verbe essentiellement impersonnel qui n’exprime point un phénomène de la nature.

● Un verbe essentiellement impersonnel peut devenir figurément transitif ou intransitif.
Exemple : Le prédicateur a tonné contre les vices du siècle.

● Le verbe faire, suivi d’un adjectif, forme quelques locutions impersonnelles qui ont rapport aux influences atmosphériques, comme celles-ci : il fait chaud, il fait froid, dans lesquelles le verbe faire n’a pas d’autre fonction que de donner aux idées de chaleur et de froid une forme verbale qui, en français, n’a pas d’expression simple équivalente.

● Lorsque les verbes essentiellement impersonnels sont suivis d’un nom précédé d’une des formes indéfinies un, une, du, de la, des, le nom est le véritable sujet, et le pronom il, qui le représente, n’est que le sujet apparent de la proposition.
Exemple : il pleut du sang ; il grêle des pierres ; sang et pierres sont les sujets réels représentés par le pronom il, qui conserve aux verbes pleuvoir et grêler leur forme impersonnelle.

Les verbes accidentellement impersonnels
Il arrive
Il convient
Il résulte
Il suffit
Il paraît
Il tarde
Il semble
Il me fâche de…
Il m’ennuie de…
Il ne tient pas à…, etc.
Il est beau de,
Il est doux de, etc.

● Dans les verbes impersonnels qui, comme il arrive, il importe, n’expriment point un phénomène de la nature, le pronom sujet il a plus d’importance. Non seulement il indique la troisième personne, mais il équivaut à cela, et représente une proposition subordonnée au verbe personnel.
Exemple : Il importe que nous soyons religieux, est pour Soyons religieux, cela importe.

● Beaucoup de verbes attributifs sont pris accidentellement comme impersonnels. Leur sujet alors ne représente pas une personne ou une chose déterminée, et signifie cela. Ainsi le verbe convenir est un verbe intransitif qui a toutes ses personnes, car on dit : Je conviens de ce que vous dites ; vous convenez que vous avez tort. Cependant, il est pris impersonnellement dans cette phrase : Il convient d’être réservé dans son langage, qu’on peut décomposer ainsi : Être réservé dans son langage (cela) convient.
Exemple : Il importe que nous soyons religieux, est pour Soyons religieux, cela importe.

● Le verbe être, suivi d’un adjectif, devient impersonnel dans un très grand nombre de locutions.
Exemple : Il est beau de défendre sa patrie. Il est doux de prier.

● Quand les verbes accidentellement impersonnels sont suivis d’un substantif, celui-ci est le véritable sujet, et le pronom il n’est que le sujet apparent.
Exemple : Dans cette phrase : Il est des hommes qui aiment le faux brillant, c’est moins le verbe qui est impersonnel que la forme syntaxique car il est des hommes équivaut à des Hommes sont qui, etc. ; des Gens se rencontrent qui, etc. ; et si la forme impersonnelle est préférée dans ces phrases, c’est qu’elle rend plus générale l’idée qu’on veut exprimer.

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