Exemple de résumé d’un texte

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Exemple de résumé d’un texte

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Le texte à résumer

SAVOIR S’ALIMENTER

Les experts du monde entier — médecins, biologistes, nutritionnistes, diététiciens — sont formels : il existe des relations irréfutables entre la plupart des grandes maladies du monde industriel et la surconsommation ou le déséquilibre alimentaire. Maladies cardiaques, attaques, hypertension, obésité, diabète, dégradation de la qualité de la vie du 3e âge, tel est le lourd tribut que nous devons payer pour trop aimer la viande, les graisses ou le sucre. Jour après jour, année après année, nous préparons le terrain aux maladies qui nous emporteront prématurément.
Le tiers monde meurt de sous-alimentation… et nous de trop manger. Pléthore ou carence : les maladies de la malnutrition ou de la sous-alimentation tuent probablement dans le monde d’aujourd’hui plus que les microbes et les épidémies. Et pourtant sauf dans le tiers monde, on s’est peu intéressé jusqu’ici à la nutrition. Surtout en France. C’est bien connu : nous avons tous, ici, la faiblesse de croire que ce qui touche aux plaisirs de la table est comme notre seconde nature. On n’a rien à nous apprendre en ce domaine. D’ailleurs, quoi de plus triste qu’un « régime », « une diète », le « jeûne » ou l’ « abstinence ». Il faut bien, à la rigueur, y recourir pour traiter des maladies, mais pas pour préserver sa santé, ou plus simplement pour vivre mieux et plus longtemps.
Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influencerait notre manière de penser et d’agir. Comme le disent si bien les Anglais : « You are what you eat », vous êtes ce que vous mangez. Et les Français d’ajouter : « On creuse sa tombe avec ses dents. » Il ne s’agit donc plus aujourd’hui de perdre quelques kilos superflus mais tout bonnement de survivre. D’inventer une diététique de survie. Nous avons la mort aux dents. Il est grand temps de réagir.
Mais comment ? Pendant des millénaires les hommes ont cherché à manger plus. Faut-il aujourd’hui leur demander de manger moins ? Peut-on aller contre des habitudes aussi enracinées ? Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur mode d’alimentation est une véritable atteinte à leur vie privée. Manger est devenu si banal et si évident qu’on n’y prête plus guère attention. La plus grande diversité règne en matière d’alimentation. Il en va de même des hommes. Les besoins sont très différents selon les individus. Inegaux dans notre façon d’assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi devant les aliments : certains adaptent à leurs besoins ce qu’ils mangent et boivent. D’autres ne peuvent résister à la tentation. Certains grossissent facilement, d’autres ne prennent jamais de poids. D’autres encore ne parviennent pas à grossir, même s’ils le souhaitent. Les facteurs héréditaires viennent ajouter à la complexité des phénomènes et des tendances. L’environnement ou le terrain moduleront à leur tour ces influences. C’est pourquoiil apparaît bien difficile sinon impossible de communiquer des règles de vie ou d’équilibre adaptées à chaque cas.

Stella et Joël de Rosnay, La Mal Bouffe, éd. Olivier Orban.

La préparation et la rédaction du résumé

1. Difficultés de vocabulaire

● Vérifiez le sens de nutrition ; biologistes ; nutritionnistes ; diététiciens ; irréfutable ; dégradation de la qualité de la vie ; ingérence.
● Distinguez surconsommation et déséquilibre alimentaire ; sous-alimentation et malnutrition ; pléthore et carence ; diète / abstinence / jeûne.

2. Le thème

Savoir s’alimenter : une urgence du monde moderne difficile à résoudre.

3. Le plan

I. Idée majeure
Selon les spécialistes, il existe une relation entre les déséquilibres alimentaires (surconsommation ou carences) et les maladies du monde moderne.

1. Illustration : exemples de maladies et d’altérations de la qualité de la vie, dues à notre négligence quotidienne.
2. Précisions : diversité des causes. Il faut distinguer entre la sous-alimentation qui touche le tiers monde et la pléthore de nourriture qui nous concerne.

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II. Un paradoxe : « Et pourtant… »

1. Énonciation : l’opinion publique en général (surtout française) se désintéresse de ce problème.
2. Les raisons de ce « refus » :

a. Tradition nationale ou seconde nature : les Français aiment les plaisirs de la table.
b. Répugnance instinctive pour toute forme de privation (tristesse des « régimes »).
c. Une seule exception : on accepte l’effort de la privation pour traiter une maladie, non pour prévenir ou préserver sa santé.

III. Une réflexion complémentaire à l’appui de l’idée principale
Du régime alimentaire dépend non seulement la santé du corps, mais aussi l’état mental et intellectuel.

IV. Une interrogation sur les solutions possibles
Comment régler au mieux l’alimentation ?
Les problèmes surgissent, de deux sortes :

1. moraux : résistance des habitudes, souci de protéger sa vie privée ;
2. psychologiques et scientifiques (diététiques) : liés à une grande diversité de cas particuliers (différences entre les besoins, entre les facteurs héréditaires, entre les environnements).

V. Conclusion
La difficulté d’un réglage universel du régime alimentaire.

La rédaction du résumé 

En matière de nutrition et de médecine, les plus grands spécialistes s’accordent pour reconnaître une indéniable relation entre les mauvaises habitudes alimentaires (suralimentation ou malnutrition) et les maladies spécifiques du monde moderne, sur le plan physique et sur le plan psychique.

Or, paradoxalement, on constate un désintérêt des populations pour les problèmes de la nutrition. Il est donc urgent de remédier à cette situation. Mais on se heurte alors à des problèmes multiples et complexes : notamment la résistance au changement d’habitudes alimentaires ancestrales et la diversité des facteurs impliqués dans le phénomène de la nutrition (facultés d’assimilation, volonté individuelle, causes héréditaires, ou encore influences de l’environnement).

C’est pourquoi les solutions générales sont très difficiles, sinon impossibles à établir.

(Nombre de mots utilisés : 125, pour un texte de 492 mots.).

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