Georges Perec : La Disparition (1969)

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Georges Perec

La Disparition (1969)

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👤 Georges Perec, né le 7 mars 1936 à Paris 19e et mort le 3 mars 1982 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), est un écrivain français, membre de l’OuLiPo, qui s’est livré à une observation minutieuse et critique de la société et à une vaste exploration des ressources du langage. [Lire la suite de sa biographie]

Photographie de Georges PerecPrésentation

La Disparition est un roman de Georges Perec publié en 1969, et qui a obtenu le prix Renaudot la même année. Ce roman est particulièrement remarquable car il est écrit sans utiliser la lettre e, la lettre la plus fréquente en français. Cette contrainte stylistique, connue sous le nom de lipogramme, ajoute une dimension intrigante à l’œuvre.

L’histoire de La Disparition tourne autour de la disparition soudaine d’Anton Vowl, un homme mystérieux dont les amis tentent de retrouver la trace. Au fur et à mesure de leur enquête, ils découvrent des indices étranges et des pistes inattendues, tout en se confrontant à leurs propres dilemmes et obsessions.

Le roman explore non seulement les thèmes de la disparition et de la quête, mais aussi ceux de la langue et de l’identité. En supprimant la lettre la plus courante de la langue française, Perec défie les conventions littéraires et pousse les limites de la créativité linguistique.

La Disparition est un chef-d’œuvre de la littérature expérimentale, salué pour sa complexité formelle et son exploration profonde des possibilités du langage.

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→ À lire aussi de Georges Perec : Les Choses (1965). – W ou le Souvenir d’enfance (1975). – La Vie mode d’emploi (1978).

Une mystérieuse disparition
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AAnton Voyl, atteint d’une maladie étrange qui lui ôte le sommeil, cherche désespérément à percer un mystère dont il ne cerne pas même les contours. Quand il disparaît mystérieusement, plusieurs de ses amis cherchent à comprendre. Ils se rassemblent, et se racontent. Mais ils meurent l’un après l’autre. Il s’avère qu’ils sont parents très proches, et qu’un homme s’attache à les éliminer pour une raison compliquée. Reste pourtant non résolu le mystère fondamental : que cherchait Anton Voyl ? Qu’est ce « rond pas tout à fait clos finissant par un trait plutôt droit » dont la présence masquée revient au fil du récit ?

La lettre volée

La solution de cette énigme réside dans l’écriture même du roman, où la lettre e, la plus courante dans l’écriture de la langue française, n’est pas utilisée une seule fois. Cette incroyable gageure aurait pu ne donner qu’un exercice illisible. Au contraire, Perec, une fois encore, féconde sa création d’une contrainte oulipienne (voir OuLiPo). La disparition du e, plus que simple règle du jeu donnée au départ, devient la matière même du livre, le moteur de l’intrigue. Dans une sorte de jubilation, Perec explore les ressources de la langue et la fait sortir du « ronron » familier. Pour éviter d’employer le e, il jongle avec l’orthographe et la grammaire, utilisant argots, langages spécialisés et mots étrangers. Il multiplie les références littéraires (James, Rimbaud, Melville…) et donne au lecteur mille indices (Voyl : « voyelle » sans le e) sans jamais dévoiler la solution.

Après La Disparition, Perec écrit, en 1972, un second livre selon ce procédé dit « lipogrammatique », Les Revenentes, où la voyelle e est cette fois la seule à être utilisée.

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