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Grammaire

La syntaxe

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Présentation

La syntaxe est la partie de la grammaire qui traite de l’organisation des éléments de la phrase (de leur place, de leur ordre, éventuellement de leur accord) et met en évidence leur fonction.

L’étude des relations entre ces éléments présuppose une distinction des différents niveaux d’analyse: la relation entre le sujet et le verbe, par exemple, met en rapport des constituants de la proposition ou de la phrase simple; la relation entre un nom et le nom qui le complète unit des constituants du groupe nominal. La syntaxe, étude des relations entre les mots, se distingue traditionnellement de la morphologie, étude des variations de la forme des mots.

→ À lire : La morphologie.

Relations entre propositions

Une phrase peut être formée de plusieurs propositions sans qu’aucune d’entre elles ait de fonction au sens grammatical par rapport à une autre : ces propositions sont appelées indépendantes. Elles sont coordonnées (liées par une conjonction de coordination) ou juxtaposées (simplement démarquées par un signe de ponctuation) et s’analysent comme des phrases séparées.

On appelle propositions subordonnées celles qui ont une fonction dans la phrase. Même si, lorsqu’on les isole, elles peuvent être analysées comme des phrases, elles restent des constituants de la phrase ou du groupe nominal desquels elles dépendent.

→ À lire : Les types de phrases. – Les propositions subordonnées. – La proposition subordonnée relative.

Relations entre les constituants de la phrase

On distingue le terme sujet de la phrase (appelé parfois syntagme nominal), le verbe et son entourage (syntagme verbal) et les compléments circonstanciels.

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Le terme sujet peut ne pas être exprimé (Mangeons), se limiter à un mot (Il mange) ou être lui-même un groupe composé de plusieurs constituants (groupe nominal ou proposition, par exemple).

Il en est de même pour le verbe, qui peut se trouver seul ou accompagné de compléments entrant dans son entourage immédiat et pour cela appelés compléments essentiels : il s’agit des compléments d’objet (Il mange une pomme) et de certains compléments circonstanciels (Il mange bien). Le statut de l’attribut pose problème, mais il est généralement considéré comme appartenant au syntagme verbal.

Les compléments circonstanciels, quand ils ne sont pas compléments essentiels, sont des constituants de la phrase : ils ne complètent pas le verbe mais portent plutôt sur la relation entre le sujet et le verbe (Il mange une pomme après le repas).

Certains adverbes, comme premièrement, à l’évidence, etc., que l’usage range souvent dans les compléments circonstanciels, portent en vérité sur l’ensemble de la phrase : À l’évidence, il est innocent.

Constituants du groupe nominal

Un groupe nominal est un groupe de mots construit autour d’un nom-noyau (ou d’un équivalent du nom : infinitif, pronom, proposition substantive). On ne confondra pas le groupe nominal pris dans ce sens large avec le syntagme nominal (ou sujet).

Le groupe nominal peut être soit un constituant de la phrase s’il est sujet ou complément circonstanciel non essentiel, soit un constituant du verbe et de son entourage (du syntagme verbal) s’il est complément essentiel, soit encore un constituant secondaire (un groupe nominal peut, par exemple, être complément d’un nom-noyau au sein d’un groupe nominal : le frère du voisin de Paul).

Le groupe nominal peut se limiter au nom-noyau avec ou sans déterminant, ou connaître différentes expansions : épithète, apposition, complément du nom, proposition subordonnée.

On appelle groupe prépositionnel un groupe introduit par une préposition. Quand le groupe prépositionnel est un complément, on parle de construction indirecte. On notera cependant que la construction indirecte peut aussi être marquée par la morphologie dans le cas des pronoms (dont, y, en, lui).

Hiérarchisation de l’analyse
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Observation : Il regarde l’homme qui a été blessé par l’accident routier d’hier soir.

Dans Il regarde l’homme qui a été blessé par l’accident routier d’hier soir, le syntagme verbal est constitué d’un verbe et d’un seul long complément essentiel (complément d’objet direct). Ce complément se compose d’un nom et de son déterminant suivis d’une proposition subordonnée relative. Cette proposition peut être elle-même analysée comme on le fait pour une phrase simple. Dans cette proposition, le groupe nominal complément d’agent peut être analysé à deux niveaux au moins : l’adjectif épithète routier porte sur l’accident ; le groupe d’hier soir porte sur l’accident routier. Ici, l’épithète et le complément ne peuvent être analysés sur le même plan. La construction peut révéler cette non-équivalence puisqu’on ne peut les coordonner.

C’est cette analyse syntaxique que la grammaire traditionnelle appelle encore parfois analyse logique. Le caractère hiérarchique de cette analyse a fait adopter des schématisations utilisant l’enchâssement ou l’arborescence, le premier mode de schématisation faisant référence à la linguistique fonctionnaliste, le second à la grammaire générative.

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