Le tréma
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Les accents
Le tréma : définition et emploi
Sommaire
Définition
◌̈Le tréma est un signe orthographique formé de deux points juxtaposés que l’on écrit sur les voyelles e, i, u : ë, ï, ü, Ë, Ï, Ü.
Son usage se généralise à partir du XVIe siècle. Il est placé après l’accent circonflexe dans l’ordre alphabétique.
Le tréma est appelé aussi un diactrique ou un signe diactrique parce qu’il accompagne une lettre ou un graphème.
💡 Info 💡
Certains grammairiens emploient la dénomination diérèse (mot qui signifie division) pour désigner ce signe orthographique.
Selon le Trésor de la Langue Française, la diérèse est « la prononciation en deux syllabes distinctes de deux voyelles successives d’un même mot. Une diérèse indiquée par un tréma (exemple : maïs). Antonyme : synérèse, crase. »
Emploi
● L’usage général est d’employer le tréma pour les mots païen, aïeul, aïe, haïr, héroïde, héroïque, faïence, faïencier, laïque, naïf ; afin d’indiquer que, dans chacun d’eux, la voyelle qui précède celle sur laquelle on place ce tréma, doit être prononcée séparément ; ou , si l’on aime mieux, afin d’indiquer que la voyelle sur laquelle on la place commence une nouvelle syllabe, et ne forme avec la voyelle qui la précède, ni une diphtongue, ni un signe composé d’une voix simple.
En termes plus simples, on écrit le tréma sur les voyelles e, i, u, pour indiquer qu’elles ne forment pas un digramme (groupe de deux lettres employé pour transcrire un phonème comme oi, ou, etc.).
Exemple : coïncider qui se prononce co-ïn-ci-der, et non pas comme coincer qui se prononce coin-cer.
● Mais on écrit sans tréma obéir, plébéien, réussir, etc. parce que l’accent aigu sur l’é suffit pour marquer que l’e et l’i, l’e et l’u ne forment pas les voyelles composées ei, eu.
● Il n’est pas non plus nécessaire de mettre le tréma sur l’e dans la charrue, la statue, la vue, l’étendue, etc. parce que, sans les deux points, on les prononcera toujours de la même manière.
●On mettra également le tréma sur l’e qui se trouve après un u , précédé de g, dans le mot substantif ciguë, et dans les adjectifs féminins ambiguë, exiguë, contiguë, aiguë, cigüe, pour indiquer que cette voyelle doit faire une syllabe distincte de celle de l’u, et que ces mots doivent être prononcés autrement que les mots intrigue, brigue, figue, etc., dans lesquels la lettre u n’est placée que pour donner au g une articulation dure.
Bien qu’on écrive gageure, il faut prononcer « gageüre » le suffixe –ure s’ajoutant ici au radical gage.
❗ Note ❗
Avec la réforme de l’orthographe de 1990, la signification du tréma évolue et indiquerait plutôt que c’est la lettre sous le tréma qui doit être prononcée séparément (ambiguë devient ambigüe).
→ Pour en savoir plus : Rectifications orthographiques de 1990 : Le tréma et les accents.
Articles connexes
- Orthographe : Généralités.
- Les accents et autres signes orthographiques.
- Les syllabes.
- Exercices : c ou ç ? – Les accents.
- Les rectifications orthographiques de 1990 : Le tréma et les accents.
- La ponctuation (notions simplifiées).
- La virgule – Les deux points – Le point – Le point-virgule – Le trait d’union – Les parenthèses.
- Le discours rapporté – Le dialogue.
- Comment utiliser les citations ?
- Autres rubriques : Grammaire. – Expression. – Conjugaison. – Vocabulaire. – Orthographe.
Suggestion de livres
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Bescherelle – Le coffret de la langue française | Écrire sans fautes – Orthographe – Grammaire – Conjugaison |
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