Les annales

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Les annales

Mais faites attention que les orientaux écrivent des annales plutôt que de l’histoire. Ils juxtaposent les faits sans les lier ni les organiser…

(Maurice Barrès, Un Jardin sur l’Oronte, 1922, p. 9)

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Qu’est-ce que les annales ?

Les annales (nom féminin, pluriel) — du latin annales, pluriel de annalis (« histoire écrite année par année »), de annus (« an »). — désignent le récit des événements, année par année, soit de la vie d’un peuple, soit d’une ville, soit d’une corporation, soit d’une société. Ce recueil relate les événements année par année, dans leur ordre chronologique et sans commentaire. Telles sont, à Rome, les Grandes Annales.

💡 Par analogie, les annales sont un périodique à caractère scientifique publié dès le XIXe siècle à partir des recueils d’observation annuels ; périodique à caractère littéraire, scientifique ou religieux publiant ou relatant pour un domaine les travaux remarquables de l’année.
💡 Dans un sens plus moderne et dans le domaine de l’éducation, les annales sont un recueil des précédents exercices posés à un examen ou un concours. Ainsi tout bachelier travaille avec les annales du Bac.

Les annales face à l’histoire

Les livres auxquels on donne le titre d’Annales suivent, en général, scrupuleusement l’ordre chronologique, sans préoccupation de style, sans recherche des causes, de l’ensemble et de la philosophie des événements. Par là, ils se distinguent de l’histoire, où l’ordre philosophique des faits se combine avec l’ordre chronologique, où de plus grands développements et des vues générales offrent une vaste carrière à l’éloquence et à toutes les qualités du style.

Il y a des exceptions : ainsi l’ouvrage écrit par Tacite sous le titre d’Annales ne diffère pas beaucoup de celui auquel il donne le titre d’Histoires. Ce dernier est le récit des événements dont Tacite est le contemporain, et dans les Annales, il s’agit d’événements antérieurs. Mais si celles-ci forment un ouvrage aussi remarquable par le soin du style et la beauté des tableaux, elles ont plus de brièveté et une rapidité plus grande de narration.

Les annales du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle

Au Moyen Âge, nous trouvons un assez grand nombre d’annales qui, par la forme et le fond, répondent tout à fait au sens de ce mot. Éginhard (ou Einhard) écrit, sous le titre d’Annales, l’histoire sommaire des règnes de Charlemagne et de Louis le Débonnaire, sous le titre d’Annales qui dicuntur Einhardi (Annales (qui sont) dites d’Eginhard), qui couvrent la période 741-801. Plusieurs ouvrages du même genre, et d’autres inconnus, sont restés avec le nom de la ville ou du couvent dont ils s’occupent ; par exemple : les Annales de Metz, les Annales de Saint-Berlin, les Annales de l’ordre des Chartreux, etc.

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Après la Renaissance, on donne surtout le titre d’annales à des recueils concernant l’histoire ecclésiastique. Le plus connu est celui du cardinal Baronius : Annales ecclesiastici a Christo nato ad annum 1198 [Annales ecclésiastiques du Christ pour l’année 1198] (1588-1593), ouvrage qui a été continué jusqu’en 1571 par le père Laderki (1728, 3 vol.). Henri de Sponde en fait un abrégé très estimé : Annales ecclesiastici Cæsaris Baronii in Epitomen redacti (1612), qui a été traduit en français. Le célèbre antiquaire anglais William Camden publie en 1617 des Annales rerum Anglicarum et Hibernacarum, regnante Elisabetha (3 vol.), qui passent aussi dans la langue française en 1627. Plus tard, le même titre est usurpé par des ouvrages assez peu dignes d’attention ; ainsi, une médiocre compilation de Mme de Genlis s’intitule : Annales de la Vertu, ou Histoire universelle, iconographique et littéraire (1825, 5 vol.).

Des publications plus récentes ont repris avec plus de droit le titre d’annales ; ce sont des recueils périodiques où, en général, se trouvent enregistrés les faits relatifs à une ou à plusieurs sciences. On place au premier rang, dans ce genre, les Annales de statistique qu’une société d’économistes publie à Milan jusqu’au milieu du XIXe siècle, et qui comprennent plus de quatre-vingts volumes : Annali universali di statistica, economia publica, storia, viaggi e commercio. Les Annales des mines, les Annales de physique et de chimie, sont aussi des ouvrages importants. Nous citerons encore, dans un autre genre, les Annales de la Propagation de la foi, où se trouvent réunies les lettres écrites par les missionnaires des diverses parties du monde, et qui ont fait suite à l’intéressant recueil des Lettres édifiantes ; rédigées en plusieurs langues. Elles se répandent par centaines de mille exemplaires. Il y a des écrits qui sont de véritables annales, sans en avoir le titre. « Au XIXe siècle, comme l’a dit Jean-Barthélemy Hauréau, les journaux et les différentes productions de la presse périodique sont des annales perpétuelles. »

Tous les peuples ont eu leurs annales, et elles remontent à une époque reculée de leur existence. Les plus anciennes seraient celles des Chinois, dont on place le commencement plus de 3300 ans avant notre ère, au règne de l’empereur Fo-Hi, qui est regardé comme l’inventeur de l’écriture chinoise et le fondateur de l’ordre social en Chine. Chez les Grecs, le plus ancien monument de ce genre était la Chronique de Paros, contenue dans les marbres d’Arundel, et qui relate les événements depuis l’année 1582 avant notre ère. Les quipus, ou cordes nattées et nouées de certaine façon, servent d’annales aux anciens Péruviens.

👤 Notices biographiques
▪ Éginhard ou Einhard, né vers 770 et mort le 14 mars 840 à l’abbaye de Saint-Marcellin-et-Saint-Pierre de Seligenstadt (près de Francfort), est une personnalité intellectuelle, artistique et politique de l’époque carolingienne, auteur de la première biographie de Charlemagne, protagoniste de l’œuvre scolaire et de la renaissance intellectuelle du IXe siècle.
▪ Louis Ier dit « le Pieux » ou « le Débonnaire », né en 778 à Cassinogilum et mort le 20 juin 840 à Ingelheim, près de Mayence, est roi d’Aquitaine jusqu’en 814, puis empereur d’Occident de 814 à sa mort en 840. Il est fils de Charlemagne et de Hildegarde de Vintzgau.
▪ Henri de Sponde ou Henricus Spondanus est un ecclésiastique, juriste et historien français, continuateur de Caesar Baronius, né le 6 janvier 1568 à Mauléon dans l’actuel département des Pyrénées-Atlantiques, et mort à Toulouse le 18 mai 1643. Évêque de Pamiers, il est le frère du poète Jean de Sponde.
▪ William Camden (2 mai 1551, Londres – 9 novembre 1623, Chislehurst) antiquaire anglais, il est de 1577 à 1597 maître ou directeur de l’école de Westminster et devient en 1597 roi d’armes de Clarence, fonction qui était en rapport avec ses goûts. Sa maison en Chislehurst, Camden Place, sera la dernière résidence de l’empereur Napoléon III.
▪ Jean-Barthélemy Hauréau, né le 9 novembre 1812 à Paris où il est mort le 29 avril 1896, est un historien, journaliste et administrateur français.

Les Grandes Annales ou les Annales des grands pontifes

C’est le plus ancien monument historique de Rome. Elles contiennent l’indication, année par année, des événements mémorables. Écrites d’abord sur des tables de bois, qui étaient exposées sur le mur extérieur de la maison du grand pontife, de manière que tout le monde pût en prendre connaissance. Elles sont ensuite transcrites dans des recueils que l’on conserve soigneusement.

La rédaction des Grandes Annales commence avec la République et est continuée jusqu’au pontificat de P. Mucius Scaevola (132 avant J.-C.) ; mais la portion antérieure à la prise de Rome par les Gaulois, en 390 avant J.-C., périt alors dans l’incendie de la ville. Le reste a été fort utile aux historiens latins, qui citent souvent ce document.

Toutefois, Caton reproche aux grands pontifes d’avoir rempli leurs livres de faits insignifiants et d’avoir omis les grandes choses. Ils n’ont pas, du reste, à montrer dans ces indications chronologiques des qualités d’écrivains. Il leur suffisait, comme dit Cicéron, de n’être point menteurs. On pense que les Commentaires des pontifes, dont parle Tite-Live, ne sont pas différents des Grandes Annales (Cf. Joseph-Victor Leclerc, Annales des pontifes, 1838).

👤 Notices biographiques
Marcus Porcius Cato, dit Caton l’Ancien (Cato Maior) ou Caton le Censeur (Cato Censorius) par opposition à son arrière-petit-fils, Marcus Porcius Cato dit « Caton le Jeune » ou d’Utique, est un homme politique et un écrivain romain né en 234 av. J.-C. dans le municipe de Tusculum et mort en 149 av. J.-C.
Tite-Live (en latin : Titus Livius), dit « Le Padouan » né en 59 av. J.-C. ou en 64 av. J.-C. et mort en 17 ap. J.-C. dans sa ville natale de Padoue (Patavium en latin), est un historien de la Rome antique, auteur de la monumentale œuvre de l’Histoire romaine (Ab Urbe condita libri (AUC)).
▪ Joseph-Victor Leclerc est un érudit français, né à Paris le 2 décembre 1787 et mort le 12 novembre 1865. Il est successivement professeur de rhétorique au lycée Charlemagne, maître de conférences à l’École normale, professeur d’éloquence latine à la Faculté des lettres de Paris, doyen de cette Faculté (1832-65), et membre de l’Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres, 1834).

Les Annales de Tacite

Rédigées au IIe siècle apr. J.-C., Les Annales fragmentaires de l’historien romain Tacite développent l’histoire des successeurs d’Auguste année après année, s’intéressant surtout aux événements de la capitale et à l’entourage des empereurs. Écrite en 110, cette œuvre constitue, sans doute, la grande œuvre historique de Tacite. Le titre apocryphe qu’a retenu la tradition (Les Annales) est issu d’une interprétation abusive du passage IV, 32. On ne sait si l’auteur a achevé son œuvre avant de mourir.

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Dans les derniers livres consacrés aux frasques de Néron, il évoque Pétrone — l’auteur du Satiricon —, donnant de cet ami de l’empereur un portrait de « jouisseur » incontinent.

Lecture d’un extrait des Annales de Tacite (Livre XVI, chapitres 18 et 19) :

Au sujet de C. Petronius, il convient de remonter un peu en arrière. Il consacrait le jour à dormir, la nuit aux devoirs et aux plaisirs de la vie ; de même que d’autres avaient été connus pour leur activité, lui, l’était pour sa paresse, mais il n’était pas considéré comme un pilier de cabaret et un prodigue, comme la plupart de ceux qui dévorent leur fortune, plutôt comme un expert en voluptés. Et ses paroles et ses actions étaient accueillies avec d’autant plus de sympathie, comme témoignant d’un naturel plein de franchise, qu’elles étaient plus empreintes d’insouciance et témoignaient d’une sorte d’abandon de soi-même.
Cependant, proconsul de Bithynie, puis consul, il se montra vigilant et capable de gérer les affaires ; puis, retombé dans ses vices, ou parce qu’il imitait les vices, il fut choisi par Néron pour figurer dans le petit nombre de ses intimes, comme arbitre d’élégance, Néron ne trouvant rien d’agréable ni de voluptueux, tellement il avait tout, que ce que lui avait recommandé Pétrone.
D’où la jalousie de Tigellin, comme envers un rival et un plus savant que lui en fait de jouissances. Aussi a-t-il recours à la cruauté du prince, qui l’emportait sur ses autres passions, et reproche à Pétrone son amitié avec Scaevinus, après avoir acheté un esclave pour le dénoncer, lui avoir ôté tout moyen de se défendre et avoir mis en prison la plus grande partie de ses serviteurs.
Il se trouva que, ces jours-là, Caesar s’était rendu en Campanie, et Pétrone, qui était allé jusqu’à Cumes, fut détenu dans cette ville ; mais il ne supporta pas plus longtemps d’attendre, entre la crainte et l’espoir.
Cependant il ne se pressa point, pour autant, d’abandonner la vie, il se fit ouvrir les veines et, selon son caprice, se les fit bander, puis de nouveau ouvrir, et il parlait à ses amis, mais non pas d’une façon sérieuse ou de manière à se faire une glorieuse réputation de fermeté ; il écoutait non des propos sur l’immortalité de l’âme et les théories des philosophes, mais des poèmes légers et des vers faciles. À certains de ses esclaves, il fit donner des présents d’argent, à d’autres des coups de fouet. Il se mit à table, se laissa dormir pour que, bien qu’elle lui fût imposée, sa mort eût l’air d’être l’effet du sort.
Même dans son testament, à la différence de tous ceux qui périssaient, il ne flatta pas Néron ou Tigellin ou aucun autre des personnages puissants ; mais il mit par écrit les abominations du prince, en les attribuant à des débauchés et à des femmes, et en indiquant le caractère inédit de chaque accouplement ; puis il scella le livre et l’envoya à Néron. Après quoi il brisa son anneau, pour qu’il ne pût, dans la suite, servir à mettre quiconque en danger.

(Tacite, Annales, Livre XVI, chapitres 18 et 19, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1990)

👤 Notice biographique
Tacite (en latin Publius Cornelius Tacitus) est un historien et sénateur romain né en 581 et mort vers 120 ap. J.-C. L’écrivain, dont Jean Racine écrit, dans la préface de Britannicus, qu’il est le « plus grand peintre de l’Antiquité », est à la fois homme de culture et homme d’ordre. Il a été formé par Marcus Aper et Julius Secundus qu’il met en scène dans le Dialogue des Orateurs (publié en 107).

L’école des Annales

L’école des Annales est une école historique qui a systématisé l’histoire sociale et économique, sur la base d’études sérielles et quantitatives. Elle se constitue autour d’une revue, les Annales d’histoire économique et sociale, fondée en 1929, par Marc Bloch, médiéviste, et Lucien Febvre, spécialiste de l’histoire du XVIe siècle, tous deux professeurs d’histoire à l’université de Strasbourg. Le projet de la revue est de promouvoir, non sur le plan théorique, mais sur le plan des études concrètes, une histoire pluridisciplinaire en rupture avec l’école positiviste, qui s’est imposée jusqu’alors dans l’université française. Autour de Bloch et Febvre se réunissent des économistes (François Simiand), des politologues (André Siegfried), des géographes (Albert Demangeon), des sociologues (Gabriel le Bras). Après l’élection de Febvre au Collège de France et de Bloch à la Sorbonne, les Annales quittent Strasbourg pour Paris, ce qui permet à leurs promoteurs de tisser peu à peu des réseaux d’influence de plus en plus considérables dans les médias et dans l’université.

Annales d’histoire économique et sociale

En janvier 1929 est publié le premier numéro de la revue trimestrielle Annales d’histoire économique et sociale, sous la codirection de Marc Bloc et Lucien Febvre. Cette entreprise éditoriale d’avant-garde, située à Strasbourg, où enseignent ses fondateurs, allait bouleverser les conceptions du métier d’historien qui faisaient autorité jusqu’alors, en revendiquant des ruptures avec l’histoire du « tout politique », l’histoire événementielle et l’histoire biographique. Dans le bref texte introductif sont précisés les objectifs de la publication : l’histoire économique et sociale sera privilégiée ; les frontières entre les différentes sciences sociales — la plupart étant alors de toutes jeunes sciences, telle la sociologie — seront abolies ; l’histoire du temps présent deviendra un véritable objet d’enquête et la longue durée, le cadre des recherches. Dans les années soixante, sous la direction de Fernand Braudel, les Annales deviendront la revue historique la plus importante en France et dans le monde.

Extrait : La naissance des Annales d’histoire économique et sociale

En janvier 1929 paraîtra à la librairie Armand Colin le premier numéro des Annales d’histoire économique et sociale.
De nos jours, plus que jamais, les esprits se passionnent pour les problèmes économiques. En France, comme à peu près en tous pays d’ailleurs, deux sortes de revues se proposent de satisfaire leur curiosité grandissante.
Les premières, rédigées par des historiens, se limitent au passé. Les autres, groupant des économistes, des techniciens et des hommes mêlés à la vie des affaires, n’ont de regard que pour le présent. Un fossé arbitraire est ainsi creusé entre un monde antique et médiéval considéré comme mort et un monde moderne censé autonome, enivré de sa puissance matérielle et se regardant comme le fils de ses seules œuvres. Comment cependant comprendre une époque, quelle qu’elle soit, comment en discerner avec sûreté les grands courants sans l’intelligence approfondie de ce qui, dans le temps, l’a précédée ? Comment, d’autre part, décrire et analyser les phénomènes économiques, même les plus lointains, sans une initiation technique que, seule, l’étude de la réalité vivante d’aujourd’hui est capable de donner ? Il est essentiel d’amener, entre deux catégories de chercheurs que préoccupent les mêmes problèmes, un rapprochement, des échanges, et, finalement, une collaboration permanente et féconde. À voisiner les uns avec les autres, à travailler ensemble, ces hommes ont tous quelque chose à gagner.
Établir ce rapprochement, unir au lieu de diviser, tel est le but, telle est l’ambition des Annales d’histoire économique et sociale.
Elles ne seront l’œuvre ou l’organe ni d’une école, ni d’un parti. La composition de leur comité de rédaction, la liste de leurs premiers collaborateurs en sont la preuve éclatante.
Elles parcourront tout le champ continu de l’histoire universelle, demandant, bien entendu, aux études sur le présent le même sérieux et la même objectivité qu’aux recherches sur le passé. Les suggestions pratiques ont ailleurs leur place légitime. Ici, nous n’aiderons les hommes d’action qu’en leur offrant le moyen de mieux connaître leur temps : il est permis de penser que c’est déjà beaucoup.
Plus de coupure, enfin, entre les économies dites civilisées et les économies primitives, qui subsistent toujours, côte à côte, dans ces vastes domaines d’Asie, d’Afrique, d’Océanie, dont il faut qu’on explore, après les fleuves et les monts, les hommes et les sociétés humaines : leur connaissance n’importe pas moins à l’historien qu’au réalisateur. […]

(Marc Bloch et Lucien Febvre, Correspondance, volume I : la Naissance des Annales 1928-1933, Paris, Fayard, 1994)

Ce qu’il faut retenir…

C’est proprement la relation simple, impartiale et sans jugement des faits qui se passent chaque année. Les annales servent à la formation des histoires. Les plus anciennes annales connues sont celles de la Chine, qui remontent au règne de Fo-hi (3000 av. J.-C.). Les plus célèbres sont : chez les Grecs, celles des Athéniens, écrites sur les marbres dits de Paros ou d’Arundel ; chez les Romains, les Annales maximi, qui servent à l’histoire de Rome : le soin de les rédiger est une des fonctions du grand pontife. Il les écrit sur des tablettes de bois et les expose sur le mur extérieur de sa maison. C’est ce qui les a fait aussi appeler Annales pontificum. Cette coutume, dont on ne connaît pas le point de départ exact, subsiste jusqu’en 132 av. J.-C.

On a étendu le nom d’annales à des histoires suivies : on connaît surtout sous ce titre Les Annales de Tacite, qui embrassent l’histoire des événements qui ont eu lieu depuis la mort d’Auguste jusqu’à  celle de Néron.

On a donnée aussi le nom d’Annales à des recueils scientifiques ou artistiques, paraissant périodiquement comme les Revues. C’est le cas des Annales de physique et de chimie, et les Annales des mines, etc.

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