Les confessions et les confidences

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Les confessions et les confidences

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Introduction

Selon le dictionnaire, les confessions sont un récit autobiographique où l’auteur rapporte les fautes, les erreurs de sa vie, où il veut faire preuve d’une sincérité totale. Les confidences, par contre, sont une communication particulière et intime, le plus souvent orale, que l’on donne ou que l’on reçoit sous le sceau du secret.

Les confessions

En littérature, le nom de confessions est donné à des mémoires que leurs auteurs prétendent marquer d’un cachet de franchise absolue. C’est cette prétention qui fait toute la différence entre les confessions et les mémoires, pour lesquels il suffit de s’en tenir à la vérité dans les actes, sans dévoiler le fond même des sentiments.

Saint Augustin, Jean-Jacques Rousseau ont écrit des confessions, et, si différents que soient leurs livres, qui vivront autant que leurs noms, ils restent, dans leur contraste, les deux types classiques du genre. La Confession d’un enfant du siècle, d’Alfred de Musset, est une véritable autobiographie. Les Confessions d’un mangeur d’opium, de Thomas de Quincey, sont mieux dans le cadre ordinaire des confessions. Il existe des ouvrages qui sont des confessions sans en porter le titre. Tel est le livre latin de Jérôme Cardan : De vita propria ; tels sont les Essais de Montaigne, les Réflexions sur la miséricorde de Dieu (1680) de Louise de La Vallière, etc.

La sincérité qui fait le charme des confessions en est aussi le péril. Elle risque de faire tomber l’écrivain dans des détails repoussants. La peinture des laideurs morales qu’il dévoile, afflige et laisse une impression défavorable que rien ne saurait dissiper. Jean-Jacques Rousseau a fourni lui-même plus de moyens d’attaquer ses principes, trop souvent en désaccord avec ses actes, que ses adversaires les plus passionnés n’auraient su en trouver.

Souvent l’auteur de confessions ajourne la publicité qu’elles doivent avoir au temps où il ne sera plus là pour en recevoir les éclaboussures. Tel est le cas de François-René de Chateaubriand pour ses Mémoires d’outre-tombe. Il n’a pas voulu voir troubler ses derniers jours par le bruit que devait faire l’aveu trop sincère de ses inconséquences de conduite et de ses palinodies. Les confessions posthumes sont exposées à être moins l’aveu des fautes de l’auteur qu’un prétexte d’accusations contre ses contemporains. C’est ainsi que les Mémoires du duc de Raguse de 1792 à 1841 (1856-1857) ont fait dire, lors de leur apparition, que leur auteur s’était embusqué derrière son tombeau pour tirer impunément sur ses ennemis.

→ Articles connexes : Les mémoires. – Les Confessions de J.-J. Rousseau.

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Les confidences

Il y a une variété de confessions qui prennent le nom de confidences. Ce mot indique chez l’auteur l’intention de choisir entre les faits de sa vie et de garder une certaine réserve. C’est le titre qu’Alphonse de Lamartine a donné à ses premiers volumes d’épanchements offerts au public sur sa personne, sa jeunesse et sa famille : Confidences (1849) et Nouvelles confidences (1851). C’est aussi le litre de « Confidences » que George Sand aurait dû préférer à celui d’Histoire de ma vie (1854), pour un ouvrage destiné à ne nous transmettre sur une existence très accidentée que des récits de choix et discrètement voilés. Suivant le Dictionnaire des Contemporains :

« Le public y a trouvé, au lieu des révélations piquantes qu’il y cherchait, l’histoire exubérante du développement intime et philosophique, peu d’anecdotes, point de scandale, beaucoup de psychologie. »

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