Les Folies-Bergère
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Les Folies-Bergère
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Présentation
Les Folies-Bergère sont un théâtre musical parisien, célèbre pour ses revues à grand spectacle et ses représentations artistiques mêlant danse, chant et comédie. Fondées en 1869, les Folies-Bergère sont devenues un symbole de l’âge d’or des cabarets parisiens, attirant des artistes légendaires comme Joséphine Baker. Le lieu a marqué l’histoire du divertissement avec ses extravagances visuelles, ses costumes somptueux et son ambiance festive. Aujourd’hui, les Folies-Bergère continuent d’accueillir des spectacles variés, perpétuant l’esprit du cabaret parisien traditionnel.
Les Folies-Bergère sont bien plus qu’un simple théâtre ou cabaret parisien ; elles représentent un symbole d’extravagance, de glamour et de culture artistique française. Depuis leur inauguration en 1869, les Folies-Bergère ont captivé des millions de spectateurs venus du monde entier pour assister à des spectacles mêlant art, danse, musique et humour. Situées au cœur de Paris, elles continuent à jouer un rôle central dans l’histoire du divertissement français.
⬆ Affiche des Folies-Bergère par Léo Lelée (illustrateur, 1872-1947). Tous les soirs, spectacle varié.
Origines et naissance d’un mythe
Les Folies-Bergère, construites en 1867 à Paris, à côté d’un ancien magasin de literie, ont ouvert leurs portes le 2 mai 1869 sous le nom de Café du sommier élastique, puis de Folies Trévise. La salle, conçue par l’architecte Plumeret, était à l’origine dédiée aux opérettes, aux ballets et aux vaudevilles. C’est en 1871 qu’elle change de nom pour devenir les Folies-Bergère, en référence à la rue Bergère où elles se trouvent. Cela explique l’absence de s à Bergère et permet d’avoir un nom comportant 13 lettres par superstition. Rapidement, l’établissement évolue pour accueillir des spectacles de variété, se distinguant par ses revues qui combinent légèreté et beauté.
L’âge d’or des représentations
Les Folies-Bergère sont devenues le berceau de spectacles inédits alliant glamour, performances artistiques de haut niveau et audace visuelle. Au tournant du XXe siècle, la salle était à son apogée, particulièrement sous la direction de Paul Derval à partir de 1918. C’est durant cette période que les Folies-Bergère ont connu leur âge d’or avec des revues fastueuses, des décors somptueux et des costumes étincelants.
Le cabaret a également servi de tremplin à des artistes qui allaient devenir des légendes internationales. La plus célèbre d’entre elles est probablement Joséphine Baker, la danseuse et chanteuse afro-américaine qui fit sensation dans les années 1920. Avec sa Revue Nègre, elle révolutionna le genre avec son style exotique et provocateur, devenant une icône non seulement des Folies-Bergère, mais aussi de la scène artistique parisienne.
Un lieu d’innovation et d’audace artistique
Les Folies-Bergère se sont imposées comme un lieu de création et d’innovation. Chaque nouvelle revue était l’occasion de repousser les limites de la scénographie et de la performance. Le music-hall, caractérisé par des tableaux flamboyants et des numéros de danse impeccablement chorégraphiés, y a pris une ampleur inédite. L’accent était mis sur l’exotisme, la fantaisie et l’audace, attirant une clientèle aussi bien parisienne qu’internationale.
Les spectacles y mélangeaient habilement la modernité des années folles avec un certain art de vivre français. Des artistes comme Mistinguett et Maurice Chevalier y ont fait des apparitions mémorables, contribuant à l’aura mythique du lieu. L’esthétique des Folies-Bergère, avec ses plumes, ses paillettes et ses lumières étincelantes, a influencé de nombreuses productions artistiques, du cinéma aux arts visuels.
Les années de déclin et de renouveau
Comme beaucoup de cabarets parisiens, les Folies-Bergère ont subi un déclin progressif après la Seconde Guerre mondiale, concurrencées par de nouvelles formes de divertissement comme le cinéma et la télévision. Cependant, le théâtre a su se réinventer à plusieurs reprises pour continuer à attirer le public. Dans les années 1980, sous la direction de Roger Saldo, les Folies-Bergère ont été restaurées et ont retrouvé une nouvelle dynamique, accueillant aussi bien des spectacles traditionnels que des concerts et des comédies musicales modernes.
À côté des attractions et des numéros de pantomime, les Folies-Bergère accueillent de grandes vedettes du music-hall, comme Anna Judic, Little Tich, Maurice Chevalier, Mistinguett et Yvette Guilbert.
En 1918, Paul Derval rachète l’établissement, qui acquiert une célébrité internationale. Il impose un nouveau style, avec des spectacles réunissant des danseuses dénudées, des acrobates, des chanteurs, des clowns, sur fond d’escaliers gigantesques, à grand renfort de paillettes et de plumes d’autruche. Les titres des spectacles doivent nécessairement être formés de treize lettres, et inclure le mot folie. Une revue présentée en 1926 par Joséphine Baker est ainsi baptisée Un vent de folie.
Après la Seconde Guerre mondiale, les productions des Folies-Bergère, conçues et dirigées par le directeur artistique Michel Gyarmati, sont données également à Broadway et à Londres. En 1993, Fous des Folies, une revue mise en scène par Alfredo Arias, marque le renouveau de l’une des plus célèbres salles de spectacle parisiennes.
Aujourd’hui, les Folies-Bergère demeurent un lieu incontournable du divertissement parisien. La salle continue d’accueillir des événements prestigieux et des productions de grande envergure, alliant tradition et modernité.
Conclusion : Les Folies-Bergère, une légende vivante
Les Folies-Bergère incarnent l’esprit parisien du spectacle, où le rêve, l’audace et le glamour se rencontrent. Bien qu’ayant évolué au fil des décennies, elles restent ancrées dans l’imaginaire collectif comme un lieu où l’extravagance et la beauté sont célébrées. Que ce soit pour ses revues historiques ou pour ses productions contemporaines, les Folies-Bergère continuent d’attirer des artistes et des spectateurs du monde entier, perpétuant leur légende et leur rôle central dans la culture parisienne.
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