Les locutions impersonnelles

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Les locutions impersonnelles ou unipersonnelles

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Locutions avec « il »

● Le mot il, dans les propositions impersonnelles (dites aussi propositions ou locutions unipersonnelles), n’est pas, à proprement dire, un pronom. Il n’est pas non plus le véritable sujet, qui ne vient qu’après le verbe ou reste sous-entendu. Il forme avec le verbe qui suit un gallicisme ou idiotisme français, c’est-à-dire un tour propre à la langue française.
Dans les phrases : il importe de réfléchir, il convient que nous choisissions avec prudence un état, le sujet des verbes importe et convient est ce qui vient après. Ces phrases doivent donc se traduire ainsi : réfléchir importe ou est important ; choisir avec prudence un état convient ou est convenable.

● Parmi les locutions impersonnelles, il y en a qui servent à indiquer spécialement la température, comme : il pleut, il neige, il tonne, il grêle, il vente, il fait chaud / froid / beau, etc.
→ À lire : Les verbes essentiellement impersonnels.

● Les verbes qui s’emploient le plus fréquemment dans les locutions impersonnelles sont : il faut, il convient, il importe, il suffit, il semble, il arrive, il se peut, etc. Parmi ces verbes, falloir ne s’emploie qu’à la forme impersonnelle.
→ Articles connexes : Les verbes impersonnels. – Les verbes défectifs. – La voix active et la voix passive. – Les tournures impersonnelles et pronominales.

Locutions formées avec les verbes avoir et être

● Le verbe être, soit seul, soit accompagné d’un adjectif ou d’un adverbe, est un de ceux qui peuvent s’employer le plus fréquemment dans les locutions impersonnelles.
Exemples : Il est certain qu’un accident est arrivé à la voiture. Il est douteux que le temps se mette au beau aujourd’hui. Il est deux heures, il est temps de partir. Il est des hommes que les difficultés excitent, il en est d’autres qu’elles découragent.
On peut, pour analyser ces phrases, les traduire ainsi : Un accident est arrivé à la voiture, c’est certain. Le temps se mettra-t-il au beau ? Cela est douteux. L’heure actuelle est deux heures ; le temps de partir est venu. Des hommes sont que les difficultés, etc.

● La locution impersonnelle il est se remplace le plus souvent devant un nom par l’expression il y a, qui a absolument la même signification, et qui est l’un des gallicismes les plus usités : Il y a des hommes que les difficultés excitent, il y en a qu’elles découragent. Il y aura huit jours demain que le froid à commencé. Il y a des enfants qui se plaisent à tourmenter les animaux.
Pour analyser ces phrases, on les traduit de la même manière : huit jours seront demain depuis que le froid a commencé ; des enfants sont qui se plaisent, etc.

● Lorsque le verbe être est suivi d’un adjectif ou d’un adverbe, il faut le faire précéder de il : Il est beau de se priver pour faire du bien aux autres. Il est très-lâche de mentir pour s’excuser. Lorsqu’il est suivi d’un nom, d’un ronom ou d’un infinitif, il faut le faire précéder de ce : C’est un plaisir de rendre service à un ami. C’est vous que j’attends. C’est se moquer des gens que de se conduire ainsi. C’est un défaut redoutable que la médisance. Ces dernières phrases peuvent se traduire encore par : rendre service à un ami est un plaisir ; je vous attends ; se conduire ainsi est se moquer des gens ; la médisance est un défaut redoutable.

→ Articles connexes : Les verbes auxiliaires : être et avoir.

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Locutions avec c’est, ce sont

● La locution c’est sert spécialement à faire ressortir la partie de la proposition, sujet, verbe, attribut, complément, devant laquelle elle est placée. On parle alors de « présentatif ». L’usage veut alors qu’on introduise quelquefois la conjonction que dans la phrase. Cette conjonction, qui n’ajoute rien au sens et qu’on peut parfois retrancher, sert à mieux montrer le rapport qui existe entre les deux membres de phrase. Dans la phrase suivante : Dieu fait lever son soleil pour nous éclairer, on peut faire ressortir successivement, au moyen de la locution c’est, le sujet, le complément direct, le complément indirect :

  • C’est Dieu qui fait lever son soleil pour nous éclairer.
  • C’est son soleil que Dieu fait lever pour nous éclairer.
  • C’est pour nous éclairer que Dieu fait lever son soleil.

● La locution c’est, au lieu de se placer au commencement de la phrase, peut se placer au milieu. On la fait précéder alors des locutions ce qui, ce que, ce dont, ce à quoi. Ainsi la proposition : Le souvenir de mes fautes me fait rougir, peut se tourner ainsi : C’est le souvenir de mes fautes qui me fait rougir, ou ce qui me fait rougir, c’est le souvenir de mes fautes.

● La locution c’est se met toujours au singulier, à moins qu’elle ne soit suivie immédiatement d’un nom pluriel ou d’un pronom de la troisième personne du pluriel : C’est vous qui avez fini votre travail les premiers. C’était nous que vous avez vus. C’est d’eux qu’il est question. – Ce sont des médisants qui ont propagé ce bruit. Ce sont eux que j’ai rencontrés dans la rue.

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