Les mythes de la fin du monde

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Présentation

💥 Les mythes de la fin du monde désignent les légendes et les croyances se rapportant à l’anéantissement de l’humanité et de la vie terrestre dans les différentes cultures.

Des épisodes décrivant la destruction totale du monde ou l’éradication de toute forme de vie à la surface de la Terre existent dans la plupart des mythologies — pour la vision de la fin de l’humanité et de l’univers dans les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam).

Les événements qui mènent à ces désastres peuvent prendre des formes variées, comme en témoignent les croyances aztèques. Celles-ci reposent en effet sur l’idée de la destruction successive de trois mondes avant la création du monde actuel. Les causes de la disparition définitive de ces mondes, également nommés Soleils, sont décrites de la manière suivante : engloutissement de la terre par une bête sauvage (tigre ou jaguar suivant les récits), disparition de l’humanité du fait de la transformation des hommes en singes sous l’action d’un vent d’origine divine, destruction par une pluie de feu et déluge. Le monde actuel est quant à lui supposé disparaître dans de terribles tremblements de terre.

→ À lire également : Les mythes de la création. – Les mythes des enfers. – Les mythes de la fin du monde. – Les mythes du déluge. – Les mythes de la nuit. – Les mythes de la Lune. – Les mythes du Soleil. – Les mythes de la mer. – Les mythes des eaux douces.

Mort et renaissance du monde

Quelle que soit la culture, la fin du monde intervient généralement à un moment où est reconnue la dégradation irréversible des qualités morales de l’humanité. De nombreuses croyances laissent cependant entrevoir la perspective de la création d’un nouveau monde après la destruction de l’ancien. L’idée de purification et de renaissance du monde est ainsi présente dans la plupart des cas. Les croyances hindoues, tout en rejoignant cette perspective, ne considèrent cependant pas les épisodes de fin du monde comme isolés et exceptionnels. L’hindouisme repose en effet sur une vision cyclique de l’univers, dans laquelle les mondes sont amenés à être créés, détruits puis remplacés un nombre incalculable de fois. Chaque phase d’existence du monde se divise en quatre périodes, qui s’apparentent aux quatre âges de l’humanité décrits dans la mythologie grecque, marquées chacune par une dégradation de plus en plus notable de la perfection originelle. Au terme de la dernière période, le monde connaît une sorte d’épuisement de ses potentialités, qui entraîne sa disparition.

La destruction du monde, œuvre divine

La destruction du monde est couramment provoquée par la colère divine. C’est le cas notamment dans la plupart des épisodes de déluges, l’anéantissement par les eaux étant l’un des cataclysmes destructeurs les plus couramment décrits. On le retrouve aussi bien dans les croyances chrétiennes que dans les légendes mésopotamiennes ou de la Grèce antique, avec pour caractéristique commune la survie d’un certain nombre de personnages. Ceux-ci sont généralement instruits par les dieux de l’imminence de la catastrophe et de la nécessité de construire une embarcation afin d’y abriter leur épouse ou, plus largement, leur famille et, dans certains cas, des espèces animales. Ces survivants donnent ensuite naissance à une nouvelle humanité.

L’œuvre de destruction n’est pas toujours aussi radicale. Dans la mythologie égyptienne, Rê déchaîne sa colère contre les hommes en envoyant contre eux sa fille, la terrible déesse Hathor. Il se ravise cependant avant qu’elle ait anéanti toute l’humanité et la détourne de son but, sauvant ainsi le reste des hommes. Dans la mythologie scandinave, ce sont les dieux qui, par leur comportement défaillant, provoquent la fin du monde. L’Edda poétique relate comment les divinités commettent certaines erreurs qui déstabilisent le bon fonctionnement du monde. Les dieux sont ensuite anéantis au cours d’affrontements qui les opposent à des géants et à des bêtes monstrueuses. Les hommes, privés de leur protection, périssent à leur tour. Puis le monde subit de terribles incendies avant de disparaître dans un déluge au terme duquel une nouvelle génération de dieux apparaît, inaugurant un renouveau du monde.

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La fin du monde, source d’espoir

La fin du monde est donc couramment associée à l’idée qu’un monde nouveau est prêt à éclore. Cette question trouve un écho dans les religions chrétienne, juive et musulmane. Pour celles-ci la fin du monde, synonyme de jugement final des âmes, renferme la promesse d’une vie éternelle pour les fidèles vertueux, et devient dès lors un moment non pas craint mais espéré. Pour les chrétiens, c’est l’épisode du Jugement dernier, détaillé dans le livre de l’Apocalypse (dernier livre du Nouveau Testament), qui marquera la fin des temps. Au moment de son retour sur terre, le Christ ressuscité jugera les vivants mais aussi les morts, qui auront également ressuscité. Il déterminera alors qui doit gagner le paradis pour y connaître une vie éternelle à ses côtés. Dans le judaïsme, le retour du Messie, moment portant le nom de « jour de Yahvé », donnera aussi lieu à un jugement. Ceux qui n’auront pas agi suivant les enseignements de la religion seront punis. Les élus quant à eux pourront faire naître un nouveau monde. Dans l’islam, le jour du jugement verra les morts sortir de leurs tombes pour être jugés. Ceux qui auront agi en accord avec les principes de la foi musulmane connaîtront le paradis.

Michel-Ange, Le Jugement dernier (détail), 1536-1541, Chapelle Sixtine, Vatican

⬆ Michel-Ange, Le Jugement dernier (détail), 1536-1541, Chapelle Sixtine, Vatican.

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