Les rectifications de 1990 : Les noms empruntés
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Les rectifications orthographiques de 1990
Les noms empruntés
Analyse parue au Journal Officiel de la République Française
Édition des Documents Administratifs – 06 décembre 1990 –
Sommaire
Les règles
Singulier et pluriel des noms empruntés
Les noms ou adjectifs d’origine étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers.
Exemples : un zakouski → des zakouskis ; un ravioli → des raviolis ; un graffiti → des graffitis ; un lazzi → des lazzis ; un confetti → des confettis ; un scénario → des scénarios ; un jazzman → des jazzmans, etc.
On choisit comme forme du singulier la forme la plus fréquente, même s’il s’agit d’un pluriel dans l’autre langue.
Ces mots forment régulièrement leur pluriel avec un s non prononcé (exemples : des matchs, des lands, des lieds, des solos, des apparatchiks).
Il en est de même pour les noms d’origine latine (exemples : des maximums, des médias). Cette proposition ne s’applique pas aux mots ayant conservé valeur de citation (exemple : des mea culpa).
Cependant, comme il est normal en français, les mots terminés par s, x et z restent invariables (exemples : un boss → des boss ; un kibboutz → des kibboutz ; un box → des box).
⚠ Remarque ⚠
Le pluriel de mots composés étrangers se trouve simplifié par la soudure (exemples : des covergirls, des bluejeans, des ossobucos, des weekends, des hotdogs).
L’analyse
Traditionnellement, les mots d’emprunt s’intègrent à la graphie du français après quelque temps. Certains, malgré leur ancienneté en français, n’ont pas encore subi cette évolution.
Singulier et pluriel
On renforcera l’intégration des mots empruntés en leur appliquant les règles du pluriel du français, ce qui implique dans certains cas la fixation d’une forme de singulier.
Traitement graphique
Le processus d’intégration des mots empruntés conduit à la régularisation de leur graphie, conformément aux règles générales du français. Cela implique qu’ils perdent certains signes distinctifs « exotiques », et qu’ils entrent dans les régularités de la graphie française. On tiendra compte cependant du fait que certaines graphies étrangères, anglaises en particulier, sont devenues familières à la majorité des utilisateurs du français.
On rappelle par ailleurs que des commissions ministérielles de terminologie sont chargées de proposer des termes de remplacement permettant d’éviter, dans les sciences et techniques en particulier, le recours aux mots empruntés.
Articles connexes
- Rectifications orthographiques de 1990 : Le trait d’union – Les marques du nombre – Le tréma et les accents – Les verbes en -eler et -eter – Le participe passé des verbes en emplois pronominaux – Les noms empruntés – Les anomalies.
- L’emprunt.
- La néologie.
- Les mots latins admis en français.
- Les mots français d’origine arabe.
- Les origines des mots français.
- Histoire résumée du vocabulaire français.
- Histoire de la langue française.
- Rubriques à consulter : Grammaire. – Expression. – Conjugaison. – Vocabulaire. – Orthographe.
Suggestion de livres
Le Grevisse de l’enseignant – 1000 exercices de grammaire | Le Bon usage |
Bescherelle – Le coffret de la langue française | Écrire sans fautes – Orthographe – Grammaire – Conjugaison |
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