Précis de notions – Lettre C


Précis de notions

Lexique des termes littéraires, linguistiques et stylistiques

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C CacophonieCadavre exquisCalembour • Calligrammes • Caricature • Catastrophe • Césure • Champ lexical • Champ sémantique • Chiasme • Chute • Cliché • Comédie • Comparaison • Concession • Confident • Connecteur • Connotation • Conte • Contre-rejetCorrespondance • Correspondances • Critique • Cycle

Cacophonie (n.f.)

C’est la rencontre de sonorités jugée désagréable.

Par souci d’euphonie, et donc pour éviter une « cacophonie », on n’écrira pas, par exemple, « Il chantait et était ému… »; « Bien qu‘encore… »; « Ainsi si la conquête de la lune fut l’une des opérations… ».

On peut par contre rechercher la cacophonie pour évoquer des sons heurtés (le nom du baron « Thunder-ten-tronckh » dans Candide) ou par plaisanterie : « Fallait-il que vous m’assassinassassiez ? » (Alphone Allais).

Cadavre exquis (g.n.m.)

Un cadavre exquis est un jeu collectif pratiqué notamment par les surréalistes, qui consiste à composer des phrases au hasard, chaque participant donnant un seul élément de phrase (sujet, verbe, compléments, etc.) sans connaître les autres. (La première phrase supposée obtenue par ce procédé est : le cadavre exquis boira le vin nouveau).

 Le cadavre exquis.
 L’écriture automatique.

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Calembour (n.m.)

Un calembour est un jeu d’esprit fondé soit sur des mots pris à double sens, soit sur une équivoque de mots, de phrases ou de membres de phrases se prononçant de manière identique ou approchée mais dont le sens est différent.

 Jeux de mots.
→ Le calembour.
L’anagramme.

Calligrammes (n.m.)

C’est un poème que l’auteur représente sous la forme d’un dessin. Les lignes de ce dessin sont les vers eux-mêmes.

 La versification.
→ Le genre poétique.
→ Genre littéraire : la poésie.
→ La rime (étude détaillée).

Caricature (n.f.)

Portrait-charge qui, par le choix des détails, l’accent mis sur certains aspects, le grossissement, fait rire de la personne que l’on décrit tout en révélants les défauts ; la caricature peut aussi avoir pour objectif de dénoncer, accuser certains comportements sociaux ou politiques.

→ La caricature.

Catastrophe (n.f.)

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Dans la dramaturgie classique, c’est le dernier événement, en général funeste, qui amène le dénouement d’une tragédie.

→ Histoire et règles de la tragédie.
→ Les genres théâtraux.

Césure (n.f.)

Elle concerne la versification. C’est la coupe placée au milieu du vers. Dans l’alexandrin classique, la césure se situe après la sixième syllabe prononcée.

→ La versification.
→ Le genre poétique.
 Genre littéraire : la poésie.
 La rime (étude détaillée).

Champ lexical (n.m.)

Un champ lexical regroupe un ensemble de mots qui désignent des réalités ou des idées appartenant au même thème. Le champ lexical renseigne donc sur le thème du texte. Par exemple: Ex: « Bombarder », « guerre », « ennemi », « soldat », « invasion » appartiennent au champ lexical de la guerre.

Le champ lexical.
Les réseaux lexicaux.

Champ sémantique (n.m.)

Le champ sémantique est l’ensemble des différentes significations d’un même mot dans les différents contextes où il se trouve. Dans chacune des expressions, le même mot a un sens précis différent.

Exemple : Les emplois suivants forment le champ sémantique du verbe gagner : gagner de l’argent par son travail, gagner au jeu, gagner à être connu, gagner une course (la remporter), gagner du terrain, gagner le rivage (l’atteindre).

 Le champ sémantique.

Chiasme (n.m.)

Ce terme a été inventé à partir du mot grecque khiasma, qui signifie « disposition en croix ». La représentation schématique du chiasme fait d’ailleurs apparaître ce croisement.

Exemple : Il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger.

 Les figures de style.

Chute (n.f.)

La fin d’un texte s’appelle une chute lorsqu’elle ménage une surprise qui conduit à reinterpréter le texte lui-même. Les « histoires drôles » reposent en général sur leur chute. En poésie, un exemple célèbre est fourni par « Le Dormeur du Val » de Rimbaud. Le dernier vers « il a deux trous rouges au côté droit » montre que le soldat qu’on croyait endormi est en fait un soldat mort. La relecture du poème permet alors de trouver des indices de cette mort.

 Le dénouement.

Cliché (n.m.)

Une expression ou une image devenue banale pour avoir été trop souvent employée prend le nom de « cliché ».

Corrélat : banalité.

Comédie (n.f.)

Ce mot s’applique au genre de pièce dans lesquelles les caractères, les mœurs; les ridicules, particulier ou généraux, sont exposés sans apporter à leur suite aucune action sanglante. Actuellement, une comédie est tout simplement une pièce de théâtre qui provoque le rire.

 Les genres théâtraux.
 Genre littéraire : Le théâtre.
 La comédie. – La comédie classique en France.

Comparaison (n.f.)

Le procédé de la comparaison met en relation deux réalités. Trois éléments sont nécessaires dans l’énoncé : le comparé, l’outil de comparaison et le comparant.

Exemple : vivre comme des brutes.

 Les figures de style.

Concession (n.f.)

Faire une concession, c’est admettre un point de vue différent du sien. Un raisonnement par concession commence par reconnaître que la thèse adverse se justifie dans une certaine mesure, mais sans que cela suffise pour y adhérer: après la concession est exposée une antithèse. Un paragraphe, mais aussi un plan de devoir, peut être organisé en raisonnement par concession.

Analyser un texte argumentatif.

Confident (n.m.)

Au théâtre, il s’agit d’un personnage secondaire qui a pour fonction essentielle de recevoir les confidences du héros. C’est par exemple le cas d’Œnone dans Phèdre de Racine. Le spectateur prend ainsi connaissance des sentiments éprouvés par le héros.

→ Histoire et règles de la tragédie.
Phèdre de Jean Racine.
→ Les genres théâtraux.

Connecteur (n.m.)

Mot de liaison ou d’articulation qui établit un lien logique ou chronologique entre deux propositions. Il peut être un adverbe (cependant, du reste, néanmoins…), une conjonction de coordination (et, car, or…) ou de subordination (bien que, parce que, ainsi…). Il joue un rôle essentiel pour établir la cohésion d’un texte. (Voir aussi: Mot-outil)

Les mots de liaison.
L’argumentation.
 Les propositions subordonnées.

Connotation (n.f.)

On désigne par ce mot, les réalités implicites auxquelles un mot peut faire penser, ce que le mot peut suggérer ou évoquer. Un des buts du commentaire de texte sera d’identifier les connotations des mots choisis par celui qui a produit le texte.

Exemple : Quelques connotations de « mer »: immensité, liberté, infini, naufrage… C’est le contexte qui permet de déterminer les connotations d’un mot. (voir la dénotation)

 La connotation et la dénotation.

Conte (n.m.)

Récit, généralement de peu d’étendue, qui se caractérise :

  • par une tendance marquée au merveilleux (Hoffmann, Contes des Mille et une nuits) ;
  • par la densité, plaisante le plus souvent, des événements ou des aventures esquissée (Contes de Voltaire) ;
  • par l’interprétation morale ou philosophique qui se dégage du récit.

 Le conte : Présentation et caractéristiques.

Contre-rejet (n.m.)

Ce terme appartient au lexique de la versification. II ne faut pas confondre contre-rejet et contre-enjambement: le premier terme indique ce qui est rejeté, le deuxième terme le procédé lui-même.

→ La versification.

Correspondance (n.f.)

La correspondance est un échange de lettres entre deux personnes. Si la correspondance suppose un lecteur, en fonction duquel l’auteur adapte sa lettre, elle peut aussi viser un public.

La correspondance.
Fiche technique : La lettre.
Genre de textes : La lettre.
Les règles de rédaction d’une lettre.

Correspondances (n.f.pl.)

Selon cette théorie, illustrée par Baudelaire, il existerait :

  • des correspondances « horizontales », ou « synesthésiques », entre les différents sens (« il est des parfums frais comme des chairs d’enfants, / Doux comme les hautbois, verts comme les prairies ») ;
  • des correspondances verticales, c’est-à-dire une relation entre notre monde visible et un monde invisible, qui explique d’ailleurs l’existence des correspondances horizontales.

Critique

  1. (n.f.) Remarque de caractère négatif. C’est le sens courant, « populaire ».
  2. (n.f.): Jugement positif ou négatif sur une œuvre littéraire ou artistique. Sens spécialisé à ne pas confondre avec le précédent.
  3. (n.f.): Domaine de l’activité intellectuelle centré sur l’appréciation des œuvres de l’esprit. On parle dans ce sens, comme pour le cas suivant, de « la » critique.
  4. (n.f.): Ensemble de ceux qui portent des jugements sur les œuvres de l’esprit.
  5. (n.m.): Individu spécialisé dans l’appréciation des œuvres intellectuelles ou artistiques. Le mot est masculin dans ce sens même s’il s’agit d’une femme.

Cycle (n.m.)

Série de poèmes ou de romans traitant d’un même sujet et où l’on retrouve plus ou moins les mêmes personnages.

Exemple d’un cycle romanesque : Les Rougon-Macquart est un des cycles romanesques d’Émile Zola et qui est la partie la plus célèbre de son œuvre. Ce cycle est composé de vingt romans : La Fortune des Rougon (1871), La Curée (1872), Le Ventre de Paris (1873), La Conquête de Plassans (1874), La Faute de l’abbé Mouret (1875), Son Excellence Eugène Rougon (1876), L’Assommoir (1877), Une Page d’amour (1878), Nana (1880), Pot-Bouille (1882), Au Bonheur des Dames (1883), La Joie de vivre (1884), Germinal (1885), L’Œuvre (1886), La Terre (1887), Le Rêve (1888), La Bête humaine (1890), L’Argent (1891), La Débâcle (1892), Le Docteur Pascal (1893).

Biographie d’Émile Zola.
→ Lumière sur Germinal.

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