Maguerite Duras : India Song (1973)

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Marguerite Duras

India Song (1973)

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👤 Marguerite Duras, née le 4 avril 1914 à Gia Định près de Saïgon, alors en Indochine française, et morte le 3 mars 1996 à Paris, est une écrivaine, dramaturge et cinéaste française. Elle est l’une des figures les plus importantes de la littérature française du XXe siècle. [Lire la suite de sa biographie]

Présentation

Photo de Marguerite DurasIndia Song est un « texte-théâtre-film » de Marguerite Duras, publié en 1973.

Cette œuvre théâtrale se distingue par sa structure non conventionnelle et son utilisation audacieuse de la narration.

L’histoire se déroule dans les années 1930 en Inde coloniale et suit la vie d’une femme nommée Anne-Marie Stretter, épouse de l’ambassadeur français à Calcutta.

À travers une série de monologues et de dialogues, les personnages révèlent des émotions profondes et des pensées intimes, explorant des thèmes tels que l’amour, la solitude, le désir et la condition humaine.

India Song se caractérise également par sa structure elliptique et son atmosphère éthérée, créant une expérience théâtrale unique et envoûtante.

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« Dire le silence »

La publication d’India Song, chez Gallimard, en 1973 dans le genre hybride du « texte-théâtre-film », ne relève pas de la provocation dont Marguerite Duras est volontiers coutumière, mais est plutôt le fait de la recherche qu’elle mène sur l’expression du silence, depuis qu’en 1971 elle a cessé d’écrire des romans, afin de se consacrer au cinéma où « la parole peut enfin remonter vers son silence originel ».

Le dernier bal

Si le décor, l’intrigue et les personnages sont ceux du Vice-Consul (1965), India Song n’est pas son adaptation théâtrale ou cinématographique. Marguerite Duras récupère le climat de désagrégation qui caractérise l’histoire du Vice-Consul et concentre son action sur le bal qui réunit Anne-Marie Stretter et son amant, à l’ambassade de France à Calcutta. Pendant la danse, il lui annonce l’incident public qu’il se prépare à créer avant de disparaître, alors qu’il hurlera au monde l’amour qu’il lui porte. Un peu plus tard, on apprend qu’Anne-Marie Stretter l’avait revu juste avant de se noyer dans le Gange.

L’écho des voix durassiennes

Jouant des deux sens que le terme song recouvre en anglais et en vietnamien où il signifie respectivement chanson et fleuve, India Song illustre le travail que Marguerite Duras cherche à opérer — dans le cadre de sa contestation du récit — sur la résonance des voix dans le silence. Il s’agit de se laisser traverser par la musique des voix anonymes, racontant la légende d’Anne-Marie Stretter, qui se déversent continuellement tout au long du texte et dans les échanges incertains et incomplets des personnages afin de laisser la puissance de la suggestion imposer ses règles de lecture. Il faut se souvenir du Vice-Consul pour le reconstruire à la lumière d’India Song et y laisser glisser l’amour, au centre des deux œuvres, vers la mort dont le bal, souvent signe de déchirure chez Marguerite Duras, sonne le tocsin.

La version filmique d’India Song a été réalisée par l’auteur en 1975.

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