Proverbes expliqués : Les animaux
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Proverbes français expliqués
Les animaux
(49 proverbes)
• À bon chat, bon rat : se dit quand celui qui attaque trouve un antagoniste capable de lui résister.
• À brebis tondue, Dieu mesure le vent : Les épreuves qui nous sont imposées sont proportionnées à nos forces.
• À chaque oiseau son nid est beau : Chacun trouve beau ce qui lui appartient (Ac. 1935).
• Appeler un chat un chat : Dire les choses de manière franche. Il s’agit d’une allusion littéraire à Nicolas Boileau qui a dit dans ses Satires :J’appelle un chat un chat et Rolet un fripon (Satires, I, 52).
• Avoir un chat dans la gorge : Être enroué, ne plus pouvoir parler ou chanter.
• Bon chien chasse de race : Les enfants héritent des qualités ou des défauts de leurs parents.
• Brebis comptées, le loup les mange : On n’est jamais à l’abri d’un accident, malgré les précautions prises.
• C’est la montagne qui accouche d’une souris : Les résultats d’un projet ambitieux sont dérisoires (image popularisée au XVIIe s. par La Fontaine dans Fable LV, X : La Montagne qui accouche).
• C’est le nid d’une souris dans l’oreille d’un chat : C’est une chose impossible (Dict. XIXe et XXe s.).
• Chat échaudé craint l’eau froide : toute expérience malheureuse doit servir de leçon de prudence.
• Chien en vie vaut mieux que lion mort (cf. Ecclésiaste IX, 4) : La vie est le premier des biens.
• Chien hargneux a toujours l’oreille déchirée : Un querelleur s’attire toujours des ennuis.
• Chien qui aboie ne mord pas : Celui qui crie beaucoup n’est pas le plus à craindre.
• Donner un œuf pour avoir un bœuf : Rendre un petit service de façon à en obtenir un plus grand.
• Il a battu les buissons et un autre a pris les oiseaux : Il s’est donné de la peine et un autre en a bénéficié.
• Il n’est de chasse que de vieux chiens : L’expérience acquise au cours des années ne se remplace pas.
• Il ne faut pas courir deux lièvres à la fois : S’engager dans deux entreprises différentes, c’est risquer d’échouer dans l’une comme dans l’autre.
• Il ne faut point d’ailes à la mouche qui vole : L’action prouve la puissance de celui qui agit, de même que chez la mouche, son vol prouve qu’elle possède tout ce qu’il faut pour exécuter ce mouvement.
• Il ne faut point se moquer des chiens qu’on ne soit sorti du village : Il faut se mettre à l’abri du danger avant de s’en moquer.
• Il vaut autant être mordu d’un chien que d’une chienne : Il n’y a pas à choisir entre deux solutions également mauvaises.
• Jamais à bon chien il ne vient bon os : Le succès ne récompense pas toujours celui qui le mérite.
• L’homme est un loup pour l’homme : L’homme est impitoyable pour son semblable.
• La faim chasse le loup hors du bois, fait sortir le loup du bois : La faim, la nécessité amène à faire ce qui est contraire à son tempérament, à ses goûts, à sa volonté.
• La nuit, tous les chats sont gris : L’obscurité efface toutes les différences entre les personnes ou entre les choses.
• La poule ne doit pas chanter devant le coq : Le mari doit rester le maître du ménage (Dict. XIXe et XXe s.).
• Le loup mourra dans sa peau : L’homme mauvais ne peut pas s’amender.
• Le papillon se brûle à la chandelle ou se brûler à la chandelle : Se laisser abuser par des apparences trompeuses (cf. Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830, p.
393).
• Les chiens aboient, la caravane passe : La malveillance d’autrui ne constitue pas un obstacle qui pourrait faire dévier d’un chemin dont on est sûr.
• Les gros poissons mangent les petits: Les puissants oppriment les faibles (Ac. 1798-1935).
• Les loups ne se mangent pas entre eux : Les scélérats ne s’attaquent pas mutuellement. Autrement dit, les méchants ne cherchent pas à se nuire.
• Les poules pondent avec le bec : Les poules pondent plus si elles sont bien nourries (Dict. XIXe et XXe s.).
• Mettre la charrue devant (ou avant) les bœufs : Ne pas faire les choses dans l’ordre ; commencer par où l’on devrait finir.
• N’éveillez pas le chat qui dort : Ne réveillez pas une histoire ancienne qui pourrait vous nuire.
• On ne saurait faire boire un âne s’il n’a pas soif : On ne peut forcer une personne entêtée à faire ce qu’elle n’a pas envie de faire.
• Pendant que le chien pisse, le loup s’en va : La moindre hésitation fait perdre une bonne occasion.
• Petit poisson deviendra grand (par allusion littéraire à La Fontaine, Fables, V, 3) : Telle ou telle chose, tel ou tel individu connaîtra son plein développement, prendra de l’importance.
• Quand le chat n’est pas là, les souris dansent : Quand l’autorité supérieure est absente, les subalternes en profitent. En d’autres termes, quand maîtres ou chefs sont absents, écoliers ou subordonnés mettent à profit leur liberté.
• Quand on parle du loup, on en voit la queue : Quand on parle d’une personne redoutable (ou, par extension, d’une personne quelconque), elle apparaît.
• Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage (ou la gale) ou qui veut noyer son chien l’accuse de la rage : On trouve toujours un prétexte quand on est décidé à se débarrasser de quelqu’un ou de quelque chose.
• Qui m’aime, aime mon chien : Quand on aime quelqu’un, on aime tout ce qui lui appartient.
• Qui ne nourrit pas le chat nourrit le rat : Celui qui veut éviter un dommage, prend le risque de s’en créer un plus important.
• Qui se fait brebis, le loup le mange : Les gens qui ont trop de bonté sont victimes des méchants.
• Qui vole un œuf, vole un bœuf : Être peu à peu entraîné sur le chemin du vol. En d’autres termes, qui commet un crime minime, se montre par là capable d’en commettre un plus considérable. À ce propos, Jules Renard a dit dans Poil de Carotte (1894) : « On commence par voler un œuf. Ensuite on vole un bœuf. Et puis on assassine sa mère. »
• Si le ciel tombait, il y aurait bien des alouettes prises : S’emploie comme réplique à une supposition absurde.
• Un bon renard ne mange jamais les poules de son voisin : Un homme habile ne commet pas un méfait dans un endroit où il est connu (Dict. XIXe et XXe s.).
• Un cochon n’y retrouverait pas ses petits : Pour parler d’un endroit où règne un désordre extrême.
• Une hirondelle ne fait pas le printemps : Un seul exemple ne permet de tirer aucune conclusion générale.
• Vendre la peau de l’ours (avant de l’avoir tué) : Disposer de quelque chose que l’on ne possède pas encore; p.ext. spéculer sur la réalisation de quelque chose que l’on désire.
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