Les formes de valorisation et de dévalorisation
Méthodes et techniques ► L’argumentation ► vous êtes ici
Méthodes et techniques » L’argumentation
Les formes de valorisation et de dévalorisation
Sommaire
Que l’argumentateur défende ou réfute une thèse, il choisit ses arguments et les agence de manière à être le plus convaincant possible. Il a aussi recours, parfois, à des formes de valorisation ou de dévalorisation.
Le lexique appréciatif
Le vocabulaire devient « appréciatif » dès lors qu’il implique un jugement de valeur, un sentiment, une subjectivité. Cette appréciation peut être négative : le vocabulaire est dit péjoratif, dévalorisant, dépréciatif. Comme il peut être positif : le vocabulaire est dit mélioratif, ou laudatif, ou élogieux.
Par l’emploi d’un vocabulaire appréciatif, l’argumentateur insiste sur le caractère négatif de ce qu’il critique, et sur le caractère positif de ce qu’il défend. Ce vocabulaire implique une réaction émotionnelle, affective, ou un jugement de valeur de l’argumentateur. On distingue :
Le vocabulaire mélioratif
Il valorise ce qu’il désigne, le présente sous un jour favorable. Il peut s’agir de mots dont le sens est positif, ou de mots dont seule la connotation est positive. L’argumentateur peut aussi avoir recours à des mots appartenant au niveau de langue soutenu afin de montrer sa considération.
→ Lire : La connotation et la dénotation.
Le vocabulaire dépréciatif
Il déconsidère ce qu’il désigne, le discrédite. L’argumentateur peut aussi avoir recours à des mots appartenant au niveau de langue familier ou argotique afin de dévaloriser ce dont il parle, de montrer son mépris ou le peu de considération qu’il lui accorde.
Les figures de l’éloquence
Dans le texte argumentatif, les figures de style donnent de la force aussi bien à la défense d’une thèse qu’à son refus. Les mêmes figures peuvent donc contribuer soit à la valorisation, soit à la dévalorisation, selon le but recherché.
La comparaison et la métaphore
Ces images établissent une analogie valorisante ou dévalorisante pour le comparé, en fonction du comparant choisi. Elles permettent de transférer l’adhésion ou le rejet obtenus dans un domaine à un autre domaine.
L’hyperbole
Elle met en relief une idée au moyen d’une expression qui la dépasse. Elle se caractérise par le choix de termes très forts. Elle permet de magnifier ce dont on parle pour lui donner de l’importance. Elle permet, au contraire, de le rabaisser quand l’hyperbole ridiculise, diminue excessivement l’importance ou la taille du sujet.
L’ironie
L’ironie est la dénonciation au second degré de quelque chose d’inacceptable. Le rôle du rire est alors de détruire ce qui est dénoncé. L’ironie crée le doute, l’interrogation. En effet, le destinataire d’un propos ironique ne doit pas prendre au premier degré ce qu’on dit. Il doit s’interroger sur le sens réel des propos et sur les intentions de l’auteur. Parmi les procédés de style qui contribuent à l’ironie, on peut noter :
L’antiphrase
On dit le contraire de ce que l’on pense, par raillerie, tout en laissant entendre plus ou moins explicitement la vérité. Cette figure de style est très fréquente pour exprimer l’ironie.
Le paradoxe
Il consiste à présenter un jugement ou un raisonnement qui heurte les idées courantes, qui surprend ou choque. Il contribue à l’ironie s’il consiste en un rapprochement de termes antithétiques dont l’association est ridicule.
La fausse logique ou logique absurde
Un mot de liaison établit soit un lien logique entre deux notions sans rapport l’une avec l’autre, soit un lien logique inadéquat entre deux notions. Le raisonnement est dévalorisé, ridiculisé. Le lecteur comprend que l’auteur tourne en dérision le raisonnement et ceux qui raisonnent de cette façon.
→ Consultez les figures de style.
→ Lire : L’éloquence et les genres d’éloquence.
Articles connexes
- Outils pour analyser un texte argumentatif.
- Les genres argumentatifs.
- Les figures de style.
- L’éloquence et les genres d’éloquence.
- La connotation et la dénotation.
- Mettre une idée en valeur (1) : Répétitions et reprises, accumulations, oppositions.
- Mettre une idée en valeur (2) : Interrogation et exclamation, apostrophe.
- Comment utiliser les citations ?
- Comment choisir un exemple ?
- Rhétorique et style.
- Méthodes et techniques.
- Analyser un mot. – Analyser une phrase. – Analyser un texte.
- Autres rubriques : Grammaire. – Expression. – Conjugaison. – Vocabulaire. – Orthographe.
Suggestion de livres
[➕ Autres choix…]