Les syllabes

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Les sons et l’alphabet

Nous parlons à l’aide de mots qui servent à exprimer nos pensées. Ces mots sont formés d’un ou de plusieurs sons, qu’on représente dans l’écriture par des signes appelés lettres. La réunion de toutes les lettres d’une même langue s’appelle alphabet.

💡 De même que nous disons en français l’ABC pour dire l’alphabet (« Il ne sait pas lire, il faut le mettre à l’ABC »), les Grecs disaient l’AB pour l’alphabet, c’est-à-dire l’alpha et le béta, qui désignent en grec les deux premières lettres, d’où les Romains ont tiré le mot alphabetum, devenu en français alphabet.
→ À lire : Histoire de l’alphabet. – L’abécédaire illustré (+ vidéo).

L’alphabet français est composé de 26 lettres, rangées dans cet ordre : a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z.

💡 Pourquoi l’alphabet français suit-il cet ordre bizarre où les consonnes et les voyelles sont jetées pêle-mêle ?
Parce que l’alphabet français vient de celui des Latins, qui état déjà disposé dans le même ordre. Les Latins tenaient leur alphabet des Grecs (sans doute par l’intermédiaire des colonies grecques du sud de l’Italie). Les Grecs avaient reçu le leur des Phéniciens. Quant à l’alphabet phénicien, il venait d’Égypte. Cet alphabet ne contenait que les consonnes, et ce furent les Grecs qui les premiers y insérèrent les voyelles, en transformant pour cet usage certaines consonnes aspirées du phénicien, dont les Grecs ne se servaient pas. Ainsi s’explique le mélange actuel, dans l’alphabet français, des voyelles et des consonnes.

Les 26 lettres de l’alphabet français n’expriment pas tous les sons de la langue française. Il y a encore en français d’autres sons simples que nous exprimons en réunissant ensemble deux lettres de l’alphabet. Ainsi, au, ou, ch sont des sons simples rendus par deux lettres.

Les syllabes

On appelle syllabe une ou plusieurs lettres qui se prononcent d’un seul coup de voix. Ainsi, bonté a deux syllabes bon- et -té; ajouter en a trois a-jou-ter; escalader en a quatre es-ca-la-der.

💡 Syllabe est tiré du grec sullabê, réunion « de lettres ».

Les syllabes : monosyllabe, dissyllabe, trisyllabe, quadrisyllabe, polysyllabe

▪ Un mot qui n’a qu’une syllabe s’appelle monosyllabe.
Exemples : as, os, dé, or, oui, non… sont des monosyllabes.

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▪ Un mot qui a deux syllabes s’appelle dissyllabe.
Exemples : ami (a-mi), anglais (an-glais), ici (i-ci), moulin (mou-lin), pourquoi (pour-quoi)… sont des dissyllabes.

▪ Un mot qui a trois syllabes s’appelle trisyllabe.
Exemples : ajourner (a-jour-ner), abricot (a-bri-cot), déjeuner (dé-jeu-ner), pantalon (pan-ta-lon)… sont des trissyllabes.

▪ Un mot qui a quatre syllabes s’appelle quadrisyllabe.
Exemples : aspirateur (as-pi-ra-teur), conversation (con-ver-sa-tion), ordinateur (or-di-na-teur)… sont des trissyllabes.

▪ On appelle polysyllabe un mot composé de plusieurs syllabes.
Exemples : agréablement (a-gré-a-ble-ment), accomplissement (ac-com-plis-se-ment), extraordinaire (ex-tra-or-di-nai-re), multiplication (mul-ti-pli-ca-tion)… sont des polysyllabes.

▪ Les voyelles seules font des syllabes, et une consonne n’en peut faire une qu’à l’aide d’une voyelle.

▪ Un mot est un assemblage de lettres ou de syllabes qui représentent une idée. Autrement, ce ne serait qu’un bruit insignifiant, qu’un son de la voix. Une phrase est un assemblage de mots qui forment un sens complet.

▪ Il y a des monosyllabes (mots d’une syllabe) qui semblent n’exprimer aucune idée par eux-mêmes, et qui cependant sont des mots. Ce sont surtout les déterminants : le, la, les, du, des, au, aux, etc. On les place devant ceux qui expriment des personnes ou des choses.
Exemples : Le ciel, la terre, les étoiles, du pain, des livres, au jardin, aux hommes.

▪ Les monosyllabes je, me, te, ce, se, de, ne, que, le, la, perdent la voyelle qui les termine lorsqu’ils sont suivis d’un mot qui commence par une voyelle ou par un h muette. On nomme élision cette suppression d’une voyelle. On indique l’élision par ce signe () qu’on appelle apostrophe et qui remplace la voyelle retranchée.
→ À lire : Le métaplasme » L’élision. – Le h aspiré et le h muet. – L’euphonie. – L’apostrophe (signe graphique).

▪ On appelle syllabe muette celle qui est terminée par un e muet, comme -me dans j’aime.

▪ On distingue les syllabes orales et les syllabes écrites. Le comptage n’est pas le même dans les deux cas.
Exemples : toiture » toi-tu-re (à l’écrit, on compte 3 syllabes) et toi-tur’ (à l’oral, on compte 2 syllabes).

▪ Tous les sons de la langue française peuvent se répartir en deux classes : les voyelles et les consonnes. Des articles consacrés à ces deux notions seront bientôt consultables en ligne.

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