Le Parnasse (XIXe siècle)

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Le Parnasse

XIXe siècle

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Introduction

L’histoire de la littérature peut se schématiser en une suite d’action et de réactions : le désordre appelle l’ordre, l’ordre fait naître un besoin de libération, etc.

Le Parnasse se définit comme une opposition contre le RomantismeLamartine se flattait d’avoir fait descendre la poésie du Parnasse : l’y replacer. En effet, le Parnasse est un mouvement littéraire français de la deuxième moitié du XIXe siècle qui, en réaction contre le romantisme et influencé par le positivisme, publia une poésie très intellectuelle dans la revue le Parnasse contemporain.

Les faits

● Mars à juin 1866 : publication par l’éditeur Lemerre de dix-huit brochures intitulées Le Parnasse contemporain, contenant des poèmes d’une quarantaine de poètes vivants.

● Surnom de « Parnassiens » donné à ces poètes, dont BanvilleBaudelaire, Gautier, Leconte de Lisle, Heredia, Coppée, Sully Prudhomme, Catulle Mendès, Mallarmé, etc. — En 1871 et en 1876, deux autres brochures.

● Certains poètes se détachent du groupe (Verlaine, Mallarmé, Prudhomme). Une doctrine se constitue. Elle a été préparée et annoncée dans

  • La revue fantaisiste (1861), fondée pat Catulle Mendès ;
  • L’Art (1865), revue qu’inspire Leconte de Lisle ;
  • La Revue du Progrès (1863), qui définit une poésie de la science ;
  • Petit traité de Versification française de Théodore de Banville.

● Le chef de l’école sera Leconte de Lisle ; les principaux poètes : Gautier, Théodore de Banville, Sully Prudhomme (pendant un temps), Coppée, Heredia, Baudelaire (qui dépasse l’école parnassienne et annonce le Symbolisme).

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La doctrine

● Réaction contre les excès lyriques du romantisme : la poésie sera objective et non plus personnelle; impassible et non plus passionnée :

Promène qui voudra son cœur ensanglanté
Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière…

 (Leconte de Lisle)

● « Le Poète devrait voir les choses humaines comme les verrait un dieu du haut de son Olympe ; les réfléchir sans intérêt dans ses vagues prunelles et leur donner, avec un détachement parfait, la vie supérieure de la forme ».

● Puisque la poésie ne doit plus être lyrique, elle sera d’abord descriptive : pittoresque, exotique, historique, archéologique.

● Elle sera liée à la science : « L’art et la science, longtemps séparés par suite des effets divergents de l’intelligence, doivent donc tendre à s’unir étroitemant, si ce n’est à se confondre » (Leconte de Lisle). L’art devient objectif (observation).

● Elle exprimera une philosophie pessimiste = faillite des vieux rêves (hindou, grec…) ; désespoir morne de l’âme moderne; appel à la mort libératrice.

● Mais cette philosophie n’est pas « prédication ». Refus d’un art engagé. Le poète ne s’adresse qu’à une élite. « L’art pour l’art ».

● Enfin culte de la forme : après la facilité prolixe, l’imprécision du style romantique, son incorrection parfois, idéal d’une expression plastique, aux contours nettement déterminés. La métrique se fait plus rigoureuse; pas de licences poétiques.

En un certain sens, le Parnasse propose un idéal classique :

— impersonnalité — perfection formelle — retour à l’antiquité 

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