Apprendre à réviser

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Apprendre à réviser

💡 Réviser une leçon…
Vous avez établi un « programme » souple. Reste l’essentiel : se mettre à l’ouvrage et se lancer dans les révisions. Mais comment ? Avec qui ? Avec quoi ? Réviser une leçon consiste à relire attentivement ce qu’on a déjà étudié afin de se le remettre en mémoire. Apprenez à le faire correctement et efficacement !

Apprendre par cœur

Le verbe bachoter a mauvaise réputation : on songe immédiatement à un travail mécanique de mémorisation, on représente un malheureux candidat en train de rabâcher des phrases qu’il ne comprend pas. Mais est-ce à dire que tout « bachotage » soit à exclure ? Non, car il est un « bachotage » intelligent : celui qui fait gagner du temps.

Ainsi, sous prétexte que le « par cœur » serait déshonorant, on voit des élèves se refuser à apprendre une bonne fois pour toutes telle formule de maths ou de physique, telle date d’histoire, telle définition d’économie, et perdre des heures à « sécher » devant un travail qui nécessite la connaissance en question.

C’est précisément au moment de vos révisions qu’il convient de dresser le catalogue des choses-à-apprendre-par-cœur, puis, bien sûr, de les apprendre. Pour ce faire, reprenez vos fiches et n’en tirez que la « substantifique moelle ». Cet essentiel, transcrivez-le sur de nouvelles fiches d’une couleur ou d’un format différents.

Mais comment repérer ce qu’il est indispensable de stocker dans sa mémoire ? D’abord, vous n’êtes pas totalement novice et devez avoir une idée de ce qui est capital et de ce qui l’est moins. Ensuite, demandez à chacun de vos professeurs – car l’année du bac, il ne faut pas craindre de les surexploiter ! – de consacrer une heure ou deux à répertorier devant la classe les points sur lesquels on ne saurait laisser passer la moindre ignorance. Vous pouvez enfin vous aider de vos manuels ou des petits guides que vous utilisez : s’ils sont bien faits, ils signalent toujours les aspects majeurs du cours.

Une dernière question qui obsède les candidats : faut-il apprendre par cœur des citations ? On pense ainsi heureusement impressionner le correcteur de philo ou même joliment agrémenter sa copie d’histoire ou de sciences éco. Connaître quelques déclarations percutantes ou subtilement formulées peut ne pas être utile. Mais, en établissant votre mémento de belles phrases, n’oubliez pas les principes suivants :

  1. Les citations les plus courtes sont les meilleures. N’allez pas ingurgiter dix lignes d’Aristote ou douze de Karl Marx. Discernez dans l’affirmation qui vous intéresse le ou les mots-clés : ce sont eux, et eux seuls, qu’il sera rentable de mémoriser.
  2. Préférez toujours les phrases d’auteurs aux phrases de critiques : une citation de Descartes, oui ; une citation sur Descartes, non.
  3. Enfin, répétez-vous que ce n’est pas parce que vous saurez par cœur une quinzaine de phrases qu’il faudra à tout prix les ressortir. Si le sujet n’a nul rapport avec elles alors tant pis ! Votre savoir tout frais vous sera utile une autre fois.
Où travailler ?

Ce petit problème matériel n’est pas à dédaigner. Sachez, en premier lieu, que vous pouvez demander à l’administration de votre établissement qu’elle mette à votre disposition une salle où vous pouvez tranquillement travailler avec quelques camarades. Un intérêt : vous disposerez ainsi de ce fameux tableau (noir/vert/blanc) qui rend de si fiers services au moment des révisions.

Pour le reste, faites avec les moyens du bord et ne chambardez surtout pas vos habitudes : travaillez à la cuisine si vous ne pouvez efficacement œuvrer qu’à trois pas du réfrigérateur ; bouclez-vous dans votre chambre si elle est un lieu où souffle l’esprit. Mais si vraiment vous êtes du genre à bavasser au téléphone, à tourner le bouton de la radio, à faire une pause-sandwich de quinze minutes toutes les demi-heures, protégez-vous contre vous-même et recherchez plutôt les locaux austères de votre lycée ou de quelques bibliothèque municipale.

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Exploiter son type de mémoire

Il existe sur le marché de pseudo-méthodes qui se font fort, contre force monnaie, de vous donner une mémoire éléphantesque en trois semaines. Ne vous laissez pas prendre à ces pièges. C’est en apprenant plus que vous apprendrez mieux.

Néanmoins, il est fructueux de connaître son type de mémoire et d’agir en conséquence : vous êtes plutôt un visuel si vous vous souvenez spontanément qu’il y a une photo de Victor Hugo en haut d’une page gauche de votre manuel de français, ou qu’on parle des acides aminés au centre d’une page droite de votre livre de sciences naturelles. Mais êtes plutôt un auditif si vous avez encore dans l’oreille la voix de votre professeur de physique de seconde vous hurlant la formule de trigonométrie qui donne sinus (x + y). Il y a enfin les chanceux qui sont aussi bien l’un que l’autre.

Si vous avez la mémoire visuelle, vous mémoriserez plus aisément en écrivant beaucoup : écrivez cinq fois, dix fois la formule ardue qui ne veut pas se retenir. Ayez toujours des feuilles devant vous et un crayon au doigt : notez le plan d’un chapitre, repérez bien le nombre de parties et de sous-parties qu’il comporte. Affichez en une place stratégique de votre « coin-travail » deux ou trois de vos fiches – pas plus, vous vous y perdriez. Ayez-les sous les yeux pendant quelques jours, puis remplacez-les par d’autres.

Si vous avez la mémoire auditive, il faudra procéder autrement. Le meilleur des procédés est encore, dans ce cas, de vous refaire pour vous-même les cours à voix haute. Au début, on se sent certes toujours un peu ridicule et on finit par se parler avec aisance. C’est évidemment un excellent entrainement pour l’oral.

Pour les auditifs encore, le magnétophone pourra être d’une intéressante rentabilité. N’avez-vous jamais œuvré sur magnétophone ? Alors, non, ce n’est décidément pas le moment pour vous y mettre ! Vous allez perdre des heures à enregistrer (mal) une cassette de trente minutes d’écoute. Mais si vous avez un peu d’expérience en la matière, n’hésitez pas : consacrez une ou deux cassettes à chaque discipline, vous n’y direz que l’essentiel de l’essentiel, et, de temps à autre, dans votre salle de bains ou avant de vous endormir, vous vous accorderez le plaisir d’écouter l’une ou l’autre.

Enfin, que vous soyez un visuel ou un auditif, sachez qu’avant de mémoriser un cours dans son détail, il faut en comprendre et en apprendre les lignes directrices. Un exemple : il vous faut aujourd’hui travailler sur l’économie japonaise. Ne commencez pas par avaler, l’une après l’autre, chacune des rubriques de la leçon (l’agriculture d’abord, puis les ressources naturelles, et puis l’industrie, etc.). Ayez une vision d’ensemble du cours – il y a quatre grandes parties, il y en a six… – et surtout, repérez immédiatement quelle est la problématique générale qui l’organise. Pour ce dernier point, il n’est qu’une façon de faire : précipitez-vous du côté de la conclusion, car c’est elle qui vous révélera la structure profonde qui régit le chapitre. Ainsi, vos notre de cours soulignent en conclusion : « L’économie du Japon se caractérise donc par son indiscutable réussite, mais aussi par sa fragilité. » Réussite et fragilité devront être les maîtres mots qui dirigeront votre apprentissage du cours.

Œuvrer tout seul ou à plusieurs ?

Aucune hésitation : hormis peut-être pour les individualistes forcenés, on va toujours plus vite et plus efficacement à plusieurs. Mais attention ! La pluralité n’est pas forcement synonyme d’efficacité. Il est des règles qu’il ne faut pas oublier si l’on veut que le travail collectif ne se réduise pas à un gentillet bavardage entre ami(e)s.

D’abord, au-delà de trois, on a tendance à se disputer. Il y a généralement un amuseur public dans la bande ou un « trop fort » et, invariablement, des clans se forment et les rivalités s’exacerbent.

Ensuite, mieux vaut choisir des camarades que l’on aime bien. On les connaît depuis longtemps, on se sent en connivence avec eux, on n’aura nulle honte à ne rien comprendre à une question qu’eux ont assimilée.

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Ensuite encore, il est préférable qu’il n’y ait pas entre coéquipiers une trop forte disparité de niveau : la « grosse tête » de maths risque d’apeurer celui qui rebute le moindre petit x venu et le cerveau philosophique s’irritera vite du copain qui ne voit aucune différence entre l’être et le néant.

Enfin, le travail en groupe n’exclut pas le travail individuel. Bien au contraire. Avant chaque réunion, il faut prévoir un programme de travail : par exemple, on étudiera chacun de son côté le chapitre de philo sur la justice, ou on fera les trois exercices de la page 39 des Annales de physique, etc. Le moment venu, on discute, on confronte les résultats, on se réexplique ce qui n’a pas été clairement saisi. Insistons sur ce dernier point : pouvoir expliquer à un camarade un sujet qu’il n’a pas compris est un irremplaçable exercice, et pour l’un, et pour l’autre.

Ce labeur de groupe ne doit pas proscrire l’amusement et les parties de rire. Jouez à vous poser des « colles ». Pour les disciplines scientifiques, que l’un donne le début d’une formule et que l’autre la complète. S’il « sèche », pénalisez-le : il paiera le café au bar du coin ou le flipper du lendemain. En philo, en histoire ou en sciences économiques, prenez un sujet et bataillez autour de lui : les arguments et les contre-arguments fusent, on n’est pas d’accord, on frise la rupture. Tant pis et tant mieux ! Vous aurez ainsi appris à « frotter votre cervelle à celle d’autrui » (Montaigne) et ne serez pas désemparé devant un sujet de dissertation ou un examinateur qui émettront des théories auxquelles jamais vous n’aviez pensé.

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