Bernard Le Bovier de Fontenelle

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Bernard Le Bovier de Fontenelle

1657 – 1757

Toute la philosophie n’est fondée que sur deux choses : sur ce qu’on a l’esprit curieux et les yeux mauvais.

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(Bernard Le Bovier de Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686)

Présentation

Bernard Le Bovier de Fontenelle est né le 11 février 1657 à Rouen et est le 9 janvier 1757 à Paris. Il est philosophe et poète français, qui a annoncé l’esprit des Lumières en ayant vulgarisé de nouvelles théories scientifiques. Il a vécu presque un siècle : sa naissance touche à la mort de René Descartes (11 février 1650) et sa mort à la grande renommée de Voltaire. Des cent ans que dure sa vie, Fontenelle en vit la moitié au XVIIe siècle, l’autre au XVIIIe siècle… Division artificielle mais qui représente assez justement cet esprit, encore classique et déjà moderne, principal pivot du tournant de pensée qui s’opérait alors.

Bel esprit et savant

Portrait de Bernard Le Bouvier de Fontenelle fait par Hyacinthe Rigaud en 1713. Musée Fabre, Montpellier.

Apparenté aux Corneille, comme eux né à Rouen, Bernard Le Bovier (ou Le Bouyer) de Fontenelle commence sa carrière de bel esprit au Mercure galant, journal qui, comme l’indique son titre, ne dédaigne pas le genre mondain. Défenseur des Modernes, touche-à-tout talentueux, Fontenelle plaît par son libertinage souriant. En 1680, il fait jouer Aspar : la représentation est un échec. Il retourne alors à Rouen, et publie, entre 1682 et 1687, des textes qui le font connaître en tant que philosophe et scientifique soucieux de vulgarisation intelligente, plus encore que comme poète (il ne cesse pourtant de composer des poésies précieuses, des opéras et des tragédies).

En marge d’une production poétique aujourd’hui oubliée, le jeune écrivain donne les Dialogues des morts (1683), où les entretiens qu’il imagine entre les habitants de l’autre monde (Socrate avec Montaigne, Charles Quint avec Érasme…) permettent des comparaisons astucieuses et hardies. Mais deux ouvrages philosophiques surtout manifestent des opinions profondément novatrices : un brillant traité de vulgarisation scientifique, Entretiens sur la pluralité des mondes (1686) et l’Histoire des oracles (1687) qui inaugure une critique historique audacieuse.

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Académicien et mondain

Entré à l’Académie française à 34 ans, en 1691, Fontenelle devient dès lors un personnage officiel. Il aurait pu se contenter de cette position ; mais tirant parti de sa large audience, il continue à jouer un rôle non négligeable dans l’avancée des idées nouvelles.

Élu secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences pour ses qualités de vulgarisateur, il s’applique à faire l’éloge des savants et diffuse les connaissances scientifiques de son temps.

Sa vie de mondain, exceptionnellement longue, lui permet de faire valoir les facettes de son brillant esprit auprès de deux générations de lettrés. À 99 ans, il est encore familier des salons philosophiques.

Parmi ses nombreux ouvrages, on retient le plus souvent la République des Ajaoiens (1768), roman utopique vantant une démocratie radicale, matérialiste et athée ; les Dialogues des morts (1683), imités des dialogues de Lucien de Samosate, qui rapportent des conversations fictives entre Sénèque et Scarron, Socrate et Montaigne ; un article ironique sur la rivalité entre les religions juive, catholique et calviniste ; des Entretiens sur la pluralité des mondes (1686), vulgarisation des théories de Copernic ; un traité De l’Origine des fables (1724), texte fondateur de la méthode comparative en matière de religion ; les Doutes sur les causes occasionnelles, qui réfute la philosophie de Malebranche ; ou encore l’Histoire des oracles (1687), dénonciation des impostures en matière de religion.

Anti-systématique, la philosophie de Fontenelle tente de concilier un cartésianisme modéré et l’héritage matérialiste des libertins. Évoluant vers le déisme, elle traque sans relâche le dogmatisme inquisiteur sans pour autant imposer une religion naturelle.

Précurseur des Lumières

En 1687, sa Digression sur les Anciens et les Modernes, référence à la fameuse querelle, lui vaut d’être élu à l’Académie française (1691). Il prend naturellement fait et cause pour les Modernes, raillant l’esprit borné et passéiste des tenants de la tradition classique. Secrétaire de l’Académie des sciences à partir de 1699, il se consacre à la diffusion des progrès scientifiques de son temps et à l’histoire de cette institution. Il publie encore des Éléments de la géométrie de l’infini (1727), une Vie de Corneille, une Histoire du théâtre français (1724), des Réflexions sur la poétique (1724) et, en 1752, une Théorie des tourbillons.

Curieux, cultivé et d’une grande intelligence, il a la réputation d’un bel esprit ; passionné de sciences et animé d’une grande foi dans le progrès, ennemi de l’obscurantisme, tenant d’un rationalisme critique, il apparaît surtout aujourd’hui comme le premier des philosophes du siècle des Lumières, à la suite de Pierre Bayle, qui l’a accueilli à ses débuts dans les Nouvelles de la république des lettres. C’est à ce titre que, entre 1699, date de la deuxième édition de l’Histoire des oracles, et 1715, début de la régence du duc d’Orléans, il doit faire face aux attaques des dévots qui entourent Louis XIV.

Fontenelle laisse une œuvre immense et polymorphe qui recouvre tous les domaines de la connaissance, des mathématiques à la physique, de l’esthétique à la morale. Son rayonnement sera considérable pendant tout le XVIIIe siècle. Voltaire et Rousseau reconnaîtront en lui un archéologue de la pensée moderne.

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Entretiens sur la pluralité des mondes (1686)

Pour mettre l’astronomie à la portée des esprits curieux mais non spécialistes, Fontenelle rapporte les entretiens qu’il aurait eus avec une aimable marquise sous le ciel étoilé des nuits d’automne.

Au cours des six soirées, il fait découvrir à son élève les phénomènes célestes ; il explique le système de Copernic, décrit les planètes et les étoiles fixes, avance l’idée qu’il existe d’autres mondes habités.

Mais auparavant, il a pris soin, en vrai philosophe, de dissiper les illusions qui nous font voir le monde autrement qu’il n’est.

Sur cela je me figure toujours que la nature est un grand spectacle qui ressemble à celui de l’opéra. Du lieu où vous êtes à l’opéra, vous ne voyez pas le théâtre tout à fait comme il est ; on a disposé les décorations et les machines, pour faire de loin un effet agréable, et on cache à votre vue ces roues et ces contrepoids qui font tous les mouvements. Aussi ne vous embarrassez vous guère de deviner comment tout cela joue. Il n’y a peut-être guère de machiniste caché dans le parterre, qui s’inquiète d’un vol qui lui aura paru extraordinaire et qui veut absolument démêler comment ce vol a été exécuté. Vous voyez bien que ce machiniste-là est assez fait comme les philosophes. Mais ce qui, à l’égard des philosophes, augmente la difficulté, c’est que dans les machines que la nature présente à nos yeux, les cordes sont parfaitement bien cachées, et elles le sont si bien qu’on a été longtemps à deviner ce qui causait les mouvements de l’univers. Car représentez-vous tous les sages à l’opéra, ces Pythagore, ces Platon, ces Aristote, et tous ces gens dont le nom fait aujourd’hui tant de bruit à nos oreilles ; supposons qu’ils voyaient le vol de Phaéton que les vents enlèvent, qu’ils ne pouvaient découvrir les cordes, et qu’ils ne savaient point comment le derrière du théâtre était disposé. L’un d’eux disait : C’est une certaine vertu secrète qui enlève Phaéton. L’autre, Phaéton est composé de certains nombres qui le font monter. L’autre, Phaéton a une certaine amitié pour le haut du théâtre ; il n’est point à son aise quand il n’y est pas. L’autre, Phaéton n’est pas fait pour voler, mais il aime mieux voler, que de laisser le haut du théâtre vide ; et cent autres rêveries que je m’étonne qui n’oient perdu de réputation toute l’Antiquité. À la fin Descartes, et quelques autres modernes sont venus, qui ont dit : Phaéton monte, parce qu’il est tiré par des cordes, et qu’un poids plus pesant que lui descend. Ainsi on ne croit plus qu’un corps se remue, s’il n’est tiré, ou plutôt poussé par un autre corps ; on ne croit plus qu’il monte ou qu’il descende, si ce n’est par l’effet d’un contrepoids ou d’un ressort ; et qui verrait la nature telle qu’elle est, ne verrait que le derrière du théâtre de l’opéra.

(Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, Premier Soir)

Au « quatrième soir », le ton est galant, non dénué d’humour — bien représentatif des salons élégants —, la fantaisie de certains faits rapportés est indéniable, mais l’exactitude et le niveau du propos scientifique (empruntant à l’astrologie copernicienne et cartésienne) montrent l’intention pédagogique. Le parallèle établi entre le climat de chaque planète et le tempérament de ses habitants annonce certains aspects de De l’esprit des lois de Montesquieu.

Ces gens-là doivent bien entendre la galanterie. Oh ! Sans doute, répondis-je, le menu peuple de Vénus n’est composé que de Céladons et de Silvandres, et leurs conversations les plus communes valent les plus belles de Clélie. Le climat est très favorable aux amours. Vénus est plus proche que nous du Soleil, et en reçoit une lumière plus vive et plus de chaleur. Elle est à peu près aux deux tiers de la distance du Soleil à la Terre.
Je vois présentement, interrompit la Marquise, comment sont faits les habitants de Vénus : ils ressemblent aux Mores grenadins, un petit peuple noir, brûlé du Soleil, plein d’esprit et de feu, toujours amoureux, faisant des vers, aimant la musique, inventant tous les jours des fêtes, des danses et des tournois. Permettez-moi de vous dire, Madame, répliquais-je, que vous ne connaissez guère bien les habitants de Vénus. Nos Mores grenadins n’auraient été auprès d’eux que des Lapons et des Groenlandais et pour la froideur et pour la stupidité.
Mais que sera-ce des habitants de Mercure ? Ils sont plus de deux fois plus proches du Soleil que nous. Il faut qu’ils soient fous à force de vivacité. Je crois qu’ils n’ont point de mémoire, non plus que la plupart des nègres ; qu’ils ne font jamais de réflexion sur rien ; qu’ils n’agissent qu’à l’aventure, et par des mouvements subits, et qu’enfin c’est dans Mercure que sont les petites maisons de l’Univers. Ils voient le Soleil neuf fois plus grand que nous ne le voyons ; il leur envoie une lumière si forte, que s’ils étaient ici, ils ne prendraient nos plus beaux jours que pour de très faibles crépuscules, et peut-être n’y pourraient-ils pas distinguer les objets ; et la chaleur à laquelle ils sont accoutumés est si excessive, que celle qu’il fait ici au fond de l’Afrique les glacerait. Apparemment notre fer, notre argent, notre or se fonderaient chez eux, et on ne les y verrait qu’en liqueur, comme on ne voit ici ordinairement l’eau qu’en liqueur, quoiqu’en de certains temps ce soit un corps fort solide. Les gens de Mercure ne soupçonneraient pas que dans un autre monde ces liqueurs-là, qui sont peut-être leurs rivières, sont des corps des plus durs que l’on connaisse. Leur année n’est que de trois mois. La durée de leur jour ne nous est point connue, parce que Mercure est si petit et si proche du Soleil, dans les rayons duquel il est presque toujours perdu, qu’il échappe à toute l’adresse des astronomes, et qu’on n’a pu encore avoir assez de prise sur lui, pour observer le mouvement qu’il doit avoir sur son centre : mais ces habitants ont besoin qu’il achève ce tour en peu de temps ; car apparemment, brûlés comme ils sont par un grand poêle ardent suspendu sur leurs têtes, ils soupirent après la nuit. Ils sont éclairés pendant ce temps-là de Vénus et de la Terre, qui leur doivent paraître assez grandes. Pour les autres planètes, comme elles sont au-delà de la Terre, vers le Firmament, ils les voient plus petites que nous les voyons, et n’en reçoivent que bien peu de lumière.
Je ne suis pas si touchée, dit la Marquise, de cette perte-là que font les habitants de Mercure, que de l’incommodité qu’ils reçoivent de l’excès de la chaleur. Je voudrais bien que nous les soulageassions un peu. Donnons à Mercure de longues et d’abondantes pluies qui le rafraîchissent, comme on dit qu’il en tombe ici dans les pays chauds pendant des quatre mois entiers, justement dans les saisons les plus chaudes.

(Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, Quatrième soir)

Histoire des oracles (1687)

Dans cet ouvrage, Fontenelle démontre que les oracles, dont l’Antiquité était si avide, étaient en réalité des illusions entretenues à dessein grâce à tout ce qui pouvait frapper l’imagination ; que les Anciens eux-mêmes en faisaient peu de cas et ne s’y soumettaient que par superstition. Mais la mise en cause va plus loin. En dénonçant les impostures du paganisme, Fontenelle s’en prend en réalité à l’esprit religieux tout entier, dans lequel il critique ce qui lui paraît être, chez les prêtres, de la fourberie, et chez le peuple, de la naïveté. Sans les nommer, il vise certaines croyances et certaines pratiques chrétiennes. En outre, il ressort de l’analyse philosophique que Fontenelle fait de la plupart des « mystères » dont le monde est si friand à la crédulité de ceux qui y adhèrent. Enfin, de façon générale, la croyance au surnaturel, suggère Fontenelle, n’est-elle pas bien souvent le produit de l’ignorance ?

L’ouvrage ne doit pas, cependant, rester sans défenseurs. Le Clerc riposte au père Baltus dans le XIIIe volume de sa Bibliothèque choisie. De même, Dumarsais s’apprête à lancer une Réponse à la Critique de l’Histoire des Oracles lorsqu’il reçoit l’ordre formel de ne pas la publier. Le père Le Tellier profite néanmoins de l’occasion pour accuser Fontenelle d’avoir incité Dumarsais à répondre et pour l’accuser d’athéisme auprès de Louis XIV. Fontenelle aurait, sans l’intervention de lieutenant général de police d’Argenson, court les plus grands risques.

L’anecdote de la « dent d’or » illustre particulièrement bien, aux yeux de Fontenelle, l’attitude qui consiste à raisonner avant d’observer. En contant, avec visiblement beaucoup de plaisir, cette histoire exemplaire, il montre lui-même comment l’illustration concrète se met au service du raisonnement abstrait.

Assurons-nous bien du fait, avant de nous inquiéter de la cause. Il est vrai que cette méthode est bien lente pour la plupart des gens, qui courent naturellement à la cause, et passent par-dessus la vérité du fait ; mais enfin nous éviterons le ridicule d’avoir trouvé la cause de ce qui n’est point.
Ce malheur arriva si plaisamment sur la fin du siècle passé à quelques savants d’Allemagne, que je ne puis m’empêcher d’en parler ici.
En 1593, le bruit courut que les dents étant tombées à un enfant de Silésie, âgé de sept ans, il lui en était venu une d’or, à la place d’une de ses grosses dents. Horstius, professeur en médecine dans l’université de Helmstad, écrivit en 1595 l’histoire de cette dent, et prétendit qu’elle était en partie naturelle, en partie miraculeuse, et qu’elle avait été envoyée de Dieu à cet enfant pour consoler les chrétiens affligés par les Turcs. Figurez-vous quelle consolation, et quel rapport de cette dent aux chrétiens ni aux Turcs. En la même année, afin que cette dent d’or ne manquât pas d’historiens, Rullandus en écrit encore l’histoire. Deux ans après, Ingolstetetus, autre savant, écrit contre le sentiment que Rullandus avait de la dent d’or, et Rullandus fait aussitôt une belle et docte réplique. Un autre grand homme nommé Libavius ramasse tout ce qui avait été dit de la dent, et y ajoute son sentiment particulier. Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu’il fût vrai que la dent était d’or. Quand un orfèvre l’eut examinée, il se trouva que c’était une feuille d’or appliquée avec beaucoup d’adresse ; mais on commença par faire des livres, et puis on consulta l’orfèvre.
Rien n’est plus normal que d’en faire autant sur toutes sortes de matières. Je ne suis pas si convaincu de notre ignorance par les choses qui sont, et dont la raison nous est inconnue, que par celles qui ne sont point, et dont nous trouvons la raison. Cela veut dire que non seulement nous n’avons pas les principes qui mènent au vrai, mais que nous en avons d’autres qui s’accommodent très bien avec le faux.

(Fontenelle, Histoire des oracles, Première Dissertation, chapitre IV)

📽 15 citations choisies de Fontenelle
  • On est rarement maître de se faire aimer, on l’est toujours de se faire estimer. (Entretiens sur la pluralité des mondes)
  • Toute la philosophie n’est fondée que sur deux choses : sur ce qu’on a l’esprit curieux et les yeux mauvais. (Entretiens sur la pluralité des mondes)
  • L’ignorance est quelque chose de bien propre à être généralement répandu. (Entretiens sur la pluralité des mondes)
  • Il faut ne donner que la moitié de son esprit aux choses … que l’on croit, et en réserver une autre moitié libre où le contraire puisse être admis s’il en est besoin. (Entretiens sur la pluralité des mondes)
  • La beauté du jour est comme une beauté blonde qui a plus de brillant ; mais la beauté de la nuit est une beauté brune qui est plus touchante. (Entretiens sur la pluralité des mondes)
  • Celui qui veut être heureux se réduit et se resserre autant qu’il est possible. Il a ces deux caractères : il change peu de place et en tient peu. (Entretiens sur la pluralité des mondes)
  • Combien toutes ces ablutions et ces expiations remplissaient l’esprit de superstitions. (Histoire des oracles)
  • Non seulement nous n’avons pas les principes qui mènent au vrai, mais nous en avons d’autres qui s’accommodent bien avec le faux. (Histoire des oracles)
  • Assurons-nous bien du fait avant de nous inquiéter de la cause. (Histoire des oracles)
  • Mettez-vous dans l’esprit que les femmes veulent qu’on les aime, mais en même temps qu’on les divertisse. (Lettres galantes du chevalier d’Her***)
  • Quand je n’aime plus, j’ai autant envie de ne plus être aimé, que j’en ai d’être aimé quand j’aime. (Lettres galantes du chevalier d’Her***)
  • On se lasse d’être héros et on ne se lasse pas d’être riche. (Lettres galantes du chevalier d’Her***)
  • La langueur a ses usages ; mais quand elle est perpétuelle, c’est un assoupissement. (Lettres galantes du chevalier d’Her***)
  • L’art des conversations amoureuses est qu’elles ne soient pas toujours amoureuses. (Lettres galantes du chevalier d’Her***)
  • Ce n’est pas l’intention de l’amour que les attachements durent si longtemps. (Lettres galantes du chevalier d’Her***)
  • Nous ne sommes parfaits sur rien, non pas même sur le mal. (Réflexions sur la poétique)
  • Tout le monde ne sait pas douter : on a besoin de lumière pour y parvenir, et de force pour s’en tenir là. (Réflexions sur la poétique)
  • L’art est un tyran qui se plaît à gêner ses sujets, et qui ne veut pas qu’ils paraissent gênés. (Réflexions sur la poétique)
  • Tous les hommes se ressemblent si fort qu’il n’y a point de peuple dont les sottises ne doivent nous faire trembler. (De l’Origine des fables)
  • Le cœur est la source de toutes les erreurs dont nous avons besoin. (Dialogues des morts)
  • Il est vrai qu’on ne peut trouver la pierre philosophale, mais il est bon qu’on la cherche. (Dialogues des morts)

Autres citations de Fontenelle.

Bibliographie
  • La Comète (1681), pièce dans laquelle il dénonce l’exploitation de la crédulité et des peurs de la population lors de l’arrivée de tels astres
  • Nouveaux dialogues des morts (1683)
  • De l’Origine des fables (1684)
  • Lettres galantes du chevalier d’Her*** (1685)
  • Relation de l’île de Bornéo (1686)
  • Entretiens sur la pluralité des mondes (1686)
  • Entretiens sur la pluralité des mondes. Nouvelle édition augmentée de pièces diverses (1724)
  • Histoire des oracles (1687)
  • Digression sur les anciens et les modernes (1688)
  • Le Comte de Gabalis, comédie en un acte (1689)4
  • Idalie, tragédie en prose (vers 1710)

Articles connexes

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