Les marionnettes

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Les marionnettes

Origine et histoire

Présentation

Les marionnettes sont des poupées de bois, de carton, d’os, d’ivoire, de terre cuite, etc., figurant des personnages réels ou de fantaisie, et parfois des animaux, mises en mouvement par divers moyens et servant à des représentations dramatiques.

Une personne généralement cachée, désignée par le terme marionnettiste, articule les marionnettes et on lui fait jouer un rôle parlant ou muet.

Le marionnettiste est aussi la personne qui crée des marionnettes et imagine des spectacles où elles entrent en scène.

Le théâtre de marionnettes est parfois appelé le castelet.

Il existe plusieurs types de marionnettes parmi lesquels :

  • la marionnette à fils : le personnage est manipulé par le dessus à l’aide de fils plus ou moins visibles ;
  • la marionnette à gaine : le manipulateur insère sa main dans le corps creux de la marionnette et il se trouve en principe derrière un castelet ;
  • les marottes : la marionnette est fixée sur un bout de bois ;
  • la marionnette à tringle : c’est un mélange de fils et de marotte, la marionnette est manipulé par le dessus ;
  • le théâtre d’ombres : ce sont des formes dont on voit l’ombre projetée sur un écran grâce à une source lumineuse. Les ombres les plus connues sont probablement les ombres chinoises PiYing et les wayang kulit d’Indonésie ;
  • la marionnette à tiges : elle est articulée grâce à des tiges. Elle est souvent mélangée avec une autre sorte de marionnette ;
  • la marionnette portée : le corps du marionnettiste se trouve à l’intérieur du corps de la marionnette fixée sur la tête ou au dos du marionnettiste ;
  • la marionnette à gueule : c’est la marionnette dont la bouche est articulée par la main du marionnettiste. Très populaire à la télévision, elle est souvent mélangée avec la marionnette à tiges ;
  • la marionnette à clavier : marionnette dont un ou plusieurs membres sont articulés grâce à un clavier (yeux, bouche, bras, etc.). Une gâchette relie le doigt du marionnettiste au membre amovible.

Origine des marionnettes

Les marionnettes ont une histoire plus littéraire qu’on ne serait tout d’abord tenté de le supposer ; leur origine, les procédés de leur mise en scène, leur répertoire, dans tous les temps et tous les pays, depuis l’Athénien Pothein, contemporain d’Euripide, jusqu’à Brioché, Robert Powel, Charlotte Clarke, Bertrand, Bienfait, Séraphin et Guignol, ont trouvé en Charles Magnin1  un historien aimable et judicieux. Partout leur théâtre est exigu, « mais qu’importe, dit ce dernier, si, entre ce châssis de six pieds carrés, sur le plancher de ce théâtre nain, il se dépense, bon an mal an, autant et plus peut-être d’esprit, de malice et de franc comique que derrière la rampe de beaucoup de théâtres à vaste enceinte et à prétentions gigantesques ? » Le nom de ces comédiens de bois est un diminutif de Marie (Marote, Mariotte, Mariole, Mariette, Marion puis Marionnette), employé dès 1600 pour désigner des petites réductions d’images de la Vierge, et qui s’étendit aux poupées grotesques des bateleurs.

C’est l’étymologie adoptée par Gilles Ménage2, qui repousse celle de Bochard ; celui-ci faisait dériver marionnettes du latin morio, fou, bouffon. On a cherché aussi l’origine du mot dans le nom d’un Italien appelé Marion, introducteur en France sous Charles IX des poupées dont il s’agit. Les anciens Grecs connurent les marionnettes. Ils eurent desagalmata nevrospasta, c’est-à-dire des figures mues par des fils. Les Romains appliquèrent aussi la statuaire mobile à des récréations populaires et domestiques. Toutefois, la langue latine n’a pas de mot propre pour désigner ces humbles acteurs. Elle recourt à des périphrases comme machines gesticulantes (en latin machinœ gesticulantes) ; ou un mot unique comme poupées (en latin pupœ), petites images (en latin sigillaria), petits hommes (en latin homunculi), n’a en latin qu’une appropriation éloignée.

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Les marionnettes dans l’Antiquité

Les phases de l’histoire de ces figurines chez les peuples de l’Antiquité répondent aux divisions du drame, et sont tour à tour hiératiques, aristocratiques et populaires. Les Égyptiens, d’après Hérodote, avaient des statues mobiles, représentation de dieux ; mais ils ne paraissent pas en avoir mis à la scène sur ce modèle. Les statues de l’Apollon d’Héliopolis et les statues fatidiques des Fortunes jumelles d’Antium se remuaient avant de rendre leurs oracles et indiquaient par des mouvements de tête, aux prêtres qui les portaient, la direction qu’elles voulaient prendre. Le groupe célèbre de Jupiter et de Junon enfants assis sur les genoux de la Fortune, à Préneste, paraît avoir été mobile. Les statues de Dédale étaient douées peut-être de mouvement, à moins qu’il ne faille entendre par « vie dédalique » la perfection des ouvrages de cet artiste, pouvant par illusion faire croire à leur mobilité. Les hypogées helléniques ont rendu à la lumière de nombreux échantillons de petites figures articulées, la plupart en terre cuite. Ce sont des tombeaux d’enfants qui les recèlent.

Le théâtre grec mit à profit ces productions de la statuaire et de la mécanique réunies à Athènes, au rapport d’Athénée, un joueur de marionnettes fut admis à donner des représentations scéniques sur le théâtre de Bacchus. À Rome, il y eut des spectacles du même genre. Horace, Pétrone, Aulu-Gelle, Apulée, les Pères de l’Église, y font allusion dans leurs écrits. On sait que, dans le Banquet de Trimalcion, une larve ou figure funèbre en argent, placée sous les yeux des convives, exécute une danse, tandis que l’hôte chante un canticum dramatique. Dans le théâtre antique, les premières marionnettes qui parurent, non sur la scène, mais sur l’orchestre ou thymélé, devaient sans doute être de grandeur naturelle pour pouvoir être vues distinctement. On peut supposer qu’elles reproduisaient les types les plus extravagants et chers au peuple en Grèce, les Pans, les Egypans aux pieds de chèvre, les Satyres et Silène ; à Rome, par emprunt au théâtre populaire des Atellanes, les Maccus, les Bucco, les Pappus et les Manducus. On a lieu de croire que les marionnettes, dans l’un et l’autre pays, n’étaient point muettes. Le comte de Caylus, dans ses Recueils d’antiquités, a donné le dessin de plusieurs marionnettes romaines de diverses grandeurs, les unes d’ivoire, les autres de bronze, et dont plusieurs ont passé de son cabinet dans la collection de la Bibliothèque nationale.

Colombine, marionnette à fils fabriquée à la main et réalisée par Marionnettes de France (membre des Ateliers d'art de France) du XIIIe siècle.

⬆ Théâtre de marionnettes en Italie dit Fantoccini; de l’italien fantoccino (« marionnette »), au pluriel fantoccini, diminutif de fante (« jeune garçon, serviteur »), aphérèse de infante.

 

Les marionnettes en Italie

Colombine, marionnette à fils fabriquée à la main et réalisée par Marionnettes de France (membre des Ateliers d'art de France) du XIIIe siècle.C’est en Italie que les marionnettes ont été le plus goûtées, depuis ce temps presque jusqu’à nos jours. Il y eut les marionnettes en plein air, dont les castelli ou théâtres ambulants en toile parcouraient, il y a peu d’années encore, à Florence la grande place, à Rome la place Navone, à Naples le Largo di castello, à Venise la rive des Esclavons. Chaque ville avait son personnage préféré Cassandrino et Meo Patacca à Rome ; Girolamo à Milan ; Pulcinella et Scaramuccia à Naples ; Gianduja à Turin. À Milan, au XVIIe siècle, l’impresario Romanini attirait la plus belle compagnie autour des tréteaux de ces fantoccini. Il y eut en outre des marionnettes à demeures fixes la plupart des villes avaient pour elles de petits théâtres. Les fantoccini n’étaient pas, comme les pupazzi, des pantins mis en mouvement par la main du montreur cachée sous les habits, mais de petits acteurs de 12 pouces qui, mus par des fils ou des ressorts, faisaient avec naturel des gestes conformes au sentiment et aux paroles. Ils paraissaient sur des scènes de 10 pieds de largeur, sur 4 de hauteur, ornées de décorations excellentes. Ceux du théâtre Fiano à Milan étaient célèbres par leur exécution de toutes les danses possibles. À Rome, le théâtre des burattini, dont le nom rappelle le florentin Burattino, habile dans ces sortes de spectacles, a eu ses priviléges particuliers permission de jouer pendant la clôture rigoureuse des grands théâtres, dispense de toute censure. Un spectacle de même genre, établi dans une salle basse du palais Fiano, a été le refuge de la véritable comédie : un nommé Cassandre, joailler au Corso, écrivait pour les acteurs mécaniques de petits chefs-d’œuvre de franche gaieté et de fine satire, tels que Cassandre élève d’un peintre ; le Voyage à Civita Vecchia. Ces burattini jouaient des mélodrames et des pièces fantastiques, avec des divertissements de danse, surveillés par l’autorité romaine, à l’égard de la décence, d’aussi près que ceux des grands théâtres : on astreignit les petites danseuses de bois à porter des caleçons bleu de ciel. Les ressources de cette scène lui ont permis aussi de représenter des œuvres entières de Rossini.

Les marionnettes en Espagne

L’Espagne emprunta à l’Italie ses marionnettes sous le nom de titeres. Le joueur s’appelait titerero au temps de Cervantès, mot qui est devenu de nos jours titiritero. Polichinelle a été dans ce pays baptisé Don Cristoval. On connaît la description, dans Don Quichotte, d’un spectacle de marionnettes : un valet tenant une baguette explique l’action. Le Romancero défraye le répertoire : avec les chevaliers et les Maures abondent les personnages pieux, ermites ou saints, porteurs de l’habit religieux ce qui a valu aux poupées espagnoles d’être appelées par le peuple bonifrates.

Les marionnettes en Angleterre
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En Angleterre, les marionnettes ont paru au théâtre sous le nom de puppetmammetdrollerymotion. Elles jouèrent des pièces religieuses et des pièces historiques : chronicle-plays. Pulcinella, devenu Punch et Punchinello, figure dans les représentations modernes à côté des personnages de la Bible et des héros de Shakespeare.

Les marionnettes en Allemagne

L’Allemagne avait ses marionnettes dès le XIIe siècle, comme on le voit par le manuscrit de Herrade de Landsberg. Les jeux des Puppe reçurent les divers noms de Puppenspiel, de Tokkenspiel, etc. Pulcinella y occupe encore le premier rang et a pris un air national, sous la figure de Hanswurst ou Jean Boudin. Les légendes populaires sont exploitées, et le docteur Faust est un des héros du théâtre en plein vent.

Les marionnettes en Chine
Théâtre d'ombres : Pi Ying ; une figurine du théâtre d'ombre chinois. Les PiYing sont animées au moyen de longues et fines baguettes de métal ou de bois, derrière un écran de soie blanche où, vivement éclairées, elles se détachent en « ombre chinoise ».

Pi Ying

Les Chinois, qu’ils aient connu avant ou après l’Europe la marionnette dramatique, ont une façon de la produire en public dont la simplicité originale est propre à la rendre plus cosmopolite encore. « Monté sur une petite estrade, dit Charles Magnin, le joueur de marionnettes ambulant est couvert jusqu’aux épaules d’une toile d’indienne bleue qui, serrée à la cheville du pied et s’élargissant en montant, le fait ressembler à une statue en gaine. Une boîte posée sur ses épaules s’élève au-dessus de sa tête en forme de théâtre. Sa main, cachée sous les vêtements de la poupée, présente les personnages aux spectateurs et les fait agir à sa volonté. Quand il a fini, il enferme sa troupe et son fourreau d’indienne dans la boîte et emporte le tout sous son bras. »

De nos jours, les Chinois sont surtout connus par le théâtre d’ombres qui consiste à projeter sur un écran des ombres produites par des silhouettes que l’on interpose dans le faisceau lumineux qui éclaire l’écran. Les plus connues sont probablement les ombres chinoises PiYing et les wayang kulit d’Indonésie.

💡 Les PiYing
Les PiYing sont animées au moyen de longues et fines baguettes de métal ou de bois, derrière un écran de soie blanche où, vivement éclairées, elles se détachent en « ombre chinoise ».

Les marionnettes ailleurs dans le monde

Jan Klaassen et Casperle en Autriche, Hans Pikelharing en Hollande, et d’autres personnages comiques dans le reste du monde, ont popularisé les marionnettes.

On ne peut dire en quels lieux n’a pas pénétré le léger théâtre de toile que Polichinelle et ses cousins égayent de leurs voix criardes, produits du sifflet-pratique des impresari ? Où Polichinelle n’a pas été naturalisé il a paru en touriste. On retrouve la scène mobile des poupées de bois, avec les Bohémiens pour montreurs, en Perse, à Constantinople, au Caire. En Turquie, c’est un paillasse obscène, karakousch, qui règne entre les quatre cloisons du castello. Gérard de Nerval a décrit ses faits et gestes irrévérencieux.

Histoire spéciale des marionnettes en France

La France a accordé elle-même une attention assez sérieuse aux marionnettes pour que leur histoire soit intimement liée à celle de ses grandes scènes. Lorsque les personnages mécaniques dont on se servait pour des représentations religieuses perdirent leur situation privilégiée, elles ne disparurent point entièrement ; et à Paris, au milieu du XVIIIe siècle, on voyait encore exécuter par des acteurs de bois ou de cire les derniers Mystères dramatiques : l’Origine du monde et la chute du premier homme (1777), par le mécanicien et impresario Josse, rue Greneta.

Les marionnettes françaises durent reproduire plus d’un type populaire par exemple, au XVIe siècle, Tabary et Jehan des Vignes ; au XVIIe, le rodomont gascon, capitan gaulois, dont la cour d’Henri IV fournit des spécimens, et qui s’associa fort heureusement au personnage nouveau de Polichinelle, prêté par la comédie italienne. La chanson fait dire à celui-ci :

Je suis le fameux Mignolet,
Général des espagnolets,
Quand je marche, la terre tremble, etc.

On eut encore la Mère Gigogne, véritable sœur de Grangousier et de Cargamelle. Celle-ci est tout à fait française. Elle est le type de la féconde roturière, la femme aux nombreux enfants, idéal d’un conquérant moderne. Polichinelle et dame Gigogne parurent dans les ballets de la cour, avant de descendre au théâtre des marionnettes.

Dès 1646, il y eut des spectacles de marionnettes aux foires de Paris. Elles devaient aussi être répandues en province puisqu’elles encoururent le blâme de Bossuet qui, en 1668, priait le le procureur du roi au présidial de Meaux de « veiller à l’édification des catholiques et d’empêcher les marionnettes. » « De tels ouvriers, dit l’orateur chrétien, détruisent plus en un moment que je ne puis édifier par un long travail. » De tous les montreurs de marionnettes, François Daitelin, Archambault, Nicolas Féron, Bodinière, Jean Brioché et son fils appelé Fanchon par le peuple, les plus connus sont ces deux derniers. Jean Brioché avait établi vers 1650 son petit théâtre au Château-Gaillard, près le Pont-Neuf. Il fréquentait aussi les foires et les boulevards. Rien n’égalait le charme de son Polichinelle, si ce n’est peut-être le singe de sa loge, Fagotin, immortalisé par Molière et La Fontaine. Le succès de Brioché fit ouvrir au Marais un théâtre dit des Pygmées, où les marionnettes jouaient le drame mêlé de chant ; l’Opéra fit fermer ce théâtre parce qu’on y chantait trop.

Mais c’est surtout aux foires Saint-Germain et Saint-Laurent que les marionnettes firent parler d’elles. Au milieu des conflits sans cesse renaissants élevés par l’Académie royale de musique, les comédiens français et les comédiens italiens contre les théâtres forains, qui tentaient d’introduire des acteurs vivants sur leurs scènes, les marionnettes jouissaient d’une liberté relative. On les mêla aux querelles en leur faisant jouer des parodies. La parodie a été de tous temps, du reste, la forme dramatique préférée des marionnettes, et dans leur répertoire français on en trouve de nombreuses : Pierrot-Romulus ou le Ravisseur poli, parodie par Fuzelier, Le Sage et Dorneval du Romulus de La Motte ; Inès et Mariamne aux Champs-Élysées, par Carolet, double parodie de l’Inès de La Motte et de la Mariamne de Voltaire ; le Médecin malgré lui, parodie par le même de la comédie de Molière, etc.

Les années 1722 et 1723 marquèrent l’époque la plus littéraire des marionnettes. C’était le moment de la plus grande fécondité de Carolet. La collection du Théâtre inédit de la Foire formée par Alexandre Martineau de Soleinne contient un nombre fort grand de compositions dramatiques, curieuses sous plus d’un rapport. Il y en a d’autres qui se sont produites sur de plus vastes scènes ; il y en a qui appartiennent un peu à tout le monde, et parmi ces dernières : Polichinelle Grand Turc, le Marchand ridicule, Polichinelle colin-maillard, les Amours de Polichinelle, l’Enlèvement de Proserpine par Pluton, etc., pièces licencieuses, écrites dans une prose mêlée de consonances imitant le vers.

Lorsque, vers la fin du XVIIIe siècle, les champs de foire furent abandonnés et que le public se porta de préférence au nouveau boulevard du Temple, les marionnettes entrèrent dans la composition de la plupart des théâtres construits sur ce boulevard. Les entrepreneurs de spectacles Nicolet et Audinot ne renoncèrent point tout d’abord aux acteurs de bois, auxquels ils devaient leur fortune. Le théâtre Beaujolais adopta aussi les marionnettes. Elles étaient chez lui du genre perfectionné des fantoccini et avaient de 65 centimètres à 1 mètre de hauteur. Un ancien acteur du Vaudeville, Joly, en montra de très remarquables au passage de l’Opéra. Séraphin, dont le théâtre fondé en 1784 au Palais-Hoyal s’est maintenu dans cet édifice jusqu’en 1861, pour émigrer de là sur les boulevards, associa les marionnettes aux ombres chinoises. Mais en France comme en Italie les marionnettes ont fini par perdre leur ancienne et longue faveur. C’est à peine si l’on rencontre quelques cistellets dans les promenades de Paris, aux Champs-Elysées, aux Tuileries, au Luxembourg, qui n’attirent que des enfants, et dont il est fort douteux que l’on retienne jamais les noms des propriétaires. Un auteur fantaisiste, Louis Lemercier de Neuville, a rajeuni pour les salons les plus aristocratiques la faveur des marionnettes, en faisant d’elles, sous le nom de Pupazzi, les charges des célébrités du jour.

Actuellement, les marionnettes les plus célèbres en France sont :

  • Guignol : une marionnette à gaine inventé par Laurent Mourguet à Lyon vers 1808 ;
  • Lafleur : une marionnette à fils apparu dans le théâtre de marionnettes amiénois ;
  • Sandrine :une marionnette du théâtre amiénois dont elle est un des personnages secondaires. Elle est la compagne, ou l’épouse, de Lafleur ;
  • Gnafron : une marionnette à gaine lyonnaise, compagnon de Guignol. Dans certaines pièces du répertoire classique, il est le père de Madelon.

⬆ Guignol (à droite) et Gnafron (à gauche) dans une mise en scène du Musée Théâtre Guignol à Brindas. Les marionnettes étaient un recours pour les jeunes écrivains, qui s’aidaient de leur petit théâtre pour se faire connaître. C’est ainsi que Fuzelier débuta à la foire Saint-Laurent chez Bertrand, par Thésée ou la Défaite des Amazones, en 1701, et qu’il fit en 1705 représenter son deuxième ouvrage, le Ravissement d’Hélène, à la foire Saint-Germain.

Notes

1. Charles Magnin (1793-1863) est un écrivain et journaliste français. Il est l’auteur de l’Histoire des marionnettes en Europe (1852).

2. Gilles Ménage (1613-1692) est un grammairien, historien et écrivain français. 

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