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🤡 Le clown, appelé aussi pitre ou paillasse, est un artiste de cirque présentant des numéros comiques sous un maquillage outrancier, dont la fonction est habituellement de faire rire les spectateurs entre deux prestations dangereuses. Les clowns se partagent traditionnellement en « Augustes » et en « Clowns blancs ». Cependant, d’autres formes de clown, décrits dans les chapitres « La comédie clownesque » et suivants, existent en dehors du cirque depuis le XVIe siècle.

→ À lire : Bouffons et bouffonnerie. – Les pantomimes. – Les marionnettes. – Arlequin. – Pierrot. – Polichinelle. – Figaro.

Cirque d'Hiver de Paris présente "La chasse à courre et les célèbres clowns Paul François et Albert Fratellini". Affiche, 1930.

⬆ Cirque d’Hiver de Paris présente « La chasse à courre et les célèbres clowns Paul François et Albert Fratellini ». Affiche, 1930.

De l’acrobatie au jeu scénique

Le terme est dérivé de l’anglais clod, qui signifie « paysan », « balourd », « rustre ». Le premier numéro comique sur une piste fut créé par l’inventeur du cirque moderne, Philip Astley : la « course du tailleur à Brentford » était une parodie équestre mettant en scène un tailleur, réputé piètre cavalier. Astley présenta en France le « claune » Billy Saunders, écuyer comique et dresseur de chiens, à la fin du XVIIIe siècle. Les clowns maîtrisèrent ensuite toutes les disciplines du cirque, notamment l’acrobatie.

Ayant pour seul décor la piste, ne pouvant utiliser que des accessoires simples, les clowns jouaient de l’expression de leur corps et de leur visage pour tourner en dérision les faiblesses humaines (gourmandise, peur, paresse ou jalousie). Ces thèmes constituent toujours la trame des numéros contemporains.

Les personnages se sont fixés progressivement. D’abord solitaires, les clowns eurent pour premiers partenaires des animaux. Dans les années précédant la révolution de 1917, le Russe Dourov utilisait des animaux de ferme comme acteurs de féroces satires sociales.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle se généralisa le personnage de l’auguste, dépenaillé, vêtu d’un long manteau informe et chaussé de souliers démesurément grands. Grotesque, extravagant, il avait pour alter ego le clown blanc, que Joseph Grimaldi, au début du XIXe, avait habillé d’un costume pailleté. Le clown blanc autoritaire et l’auguste impertinent constituèrent un duo antagoniste, rappelant celui de Guignol et du gendarme.

Un personnage tragi-comique
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Dans la première moitié du XXe siècle, à l’âge d’or du cirque, les frères Fratellini adjoignirent un troisième complice à ce couple devenu classique : tandis que François, le clown blanc tout en finesse, séduisait le public, qu’Albert, l’auguste, accumulait les sottises, Paul posait un personnage placide et corpulent, « une silhouette de notaire à cervelle de hanneton » selon la description qu’en a donnée l’écrivain Pierre Mac Orlan.

À la même époque, aux États-Unis, apparut un nouveau type, celui du vagabond jeté sur les routes par la misère. Né avec la guerre de Sécession, il s’imposa durant la crise de 1929. Emmet Kelly triompha dans ce rôle — muet puisque les clowns américains avaient été réduits au silence par l’invention des trois pistes simultanées en 1880. Kelly errait autour des pistes durant le spectacle, vêtu de guenilles, affublé d’un nez rouge et grignotant un quignon de pain ou un trognon de chou. Il n’interrompait sa pathétique déambulation que pour dévisager tendrement une jeune femme du public.

Le hobo du cirque n’est pas sans rappeler le personnage de Charlot, inventé par Chaplin. Celui-ci inspira également le Russe Karandache, qui campait un petit homme naïf et curieux : chaque jour, l’artiste relevait dans les journaux les événements dont il se servait dans son numéro du soir.

Le clown, dont la vocation première était de distraire les spectateurs entre deux numéros plus prestigieux, accéda à la célébrité : le Russe Popov et le Suisse Grock comptent parmi les clowns passés à la postérité. Le music-hall engagea des clowns ; des réalisateurs portèrent à l’écran le destin de ces artistes, drôles sur la piste, tragiques en ville. Telle est du moins l’image qui prévaut, des Larmes de clown de Victor Sjöström (1924) au film de Jerry Lewis, Le Jour où le clown pleura (1972). La poésie cultivée par ces artistes de cirque, sous leurs apparences grotesques, a inspiré Federico Fellini dans Les Clowns (1970).

Ce que dit le dictionnaire

▪ (Sens vieilli) Paysan, bouffon du théâtre anglais.

▪ (Sens usuel) Artiste de cirque au costume et au maquillage extravagants qui emploie ses talents à faire rire les spectateurs au moyen de pitreries diverses, fondées principalement sur la parodie et la dérision. Synonymes : auguste, paillasse, pitre.

▪ Clown blanc : Artiste au costume richement brodé et recouvert de paillettes, au visage plâtré, au bonnet conique, ayant pour rôle de provoquer ou de mettre en relief le ridicule de son partenaire.

▪ (Au sens figuré) Personne qui prête à rire ou qui amuse les autres par son apparence physique ou son comportement. – Quel clown ! faire le clown ; ressembler à un clown ; avoir l’air, l’allure d’un clown.

▪ (Au sens figuré et péjoratif) Personne qui ne peut être prise au sérieux à cause de son attitude irréfléchie, de son incompétence ou de son inconsistance dissimulée sous une fausse assurance : Prendre pour un clown, traiter de clown. Synonymes : fantoche, guignol, marionnette, pantin.

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