Le Romantisme (XIXe siècle)

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Le Romantisme

XIXe siècle

Présentation

Le Romantisme est un courant littéraire, culturel et artistique européen dont les premières manifestations, en Allemagne et en Angleterre, datent de la fin du XVIIIe siècle. Il se manifeste en France et en Italie, mais aussi en Espagne, au Portugal et dans les pays scandinaves au cours des premières décennies du XIXe siècle.

Le romantisme n’est pas une école mais un courant de sensibilité et de pensée qui a influencé l’art et la culture de toute l’Europe. C’est en tant que tel que le romantisme a marqué la création littéraire, que ce soit en Allemagne (Novalis, Wackenroder, Tieck, Kleist), en Angleterre (Blake, Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley, Keats), en France (Stendhal, Lamartine, Vigny, Hugo, Musset, Gautier) ou en Italie (Manzoni, Leopardi).

Définition
Les précurseurs

Quelques écrivains de la fin du XVIIIe siècle, William Blake, Jean-Jacques Rousseau et les écrivains allemands du Sturm und Drang, parmi lesquels le Goethe des Souffrances du jeune Werther (1774) et le Schiller des Brigands (1781) sont considérés comme des précurseurs du Romantisme, des « préromantiques », pour reprendre un terme inventé par la critique au début du XXe siècle. Il y a déjà, en effet, dans les œuvres de Rousseau comme dans celles de Senancour, les premières expressions d’un des aspects les plus importants du romantisme : le sentiment de la nature, exprimé comme une extase fondée sur la ressemblance entre le paysage intérieur (celui de l’âme) et le paysage extérieur. Il y a déjà, aussi, dans René ou dans les Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, une peinture de ce « mal de vivre » ou de ce « mal du siècle » qui va devenir le thème privilégié de la poésie romantique, celle de Vigny ou de Musset, par exemple.

Même si l’adjectif « romantique » est apparu dès l’âge classique pour concurrencer l’adjectif « romanesque », il ne prend son sens moderne que progressivement, par opposition à l’adjectif « classique » (c’est ainsi que l’emploient d’abord Goethe, Schlegel, Stendhal, etc.). En France, c’est Rousseau, dans Les Rêveries du promeneur solitaire, qui, l’un des premiers, lui donne son sens actuel en l’utilisant pour qualifier le caractère pittoresque et sauvage d’un paysage.

En Allemagne, le même adjectif est utilisé pour désigner la poésie médiévale et chevaleresque, comme l’expose, dans De l’Allemagne (1813), Mme de Staël, qui introduit en France les œuvres de la littérature allemande, notamment celles du Sturm und Drang. Ce n’est que par la suite que la forme nominale, « romantisme », entre en usage.

Caractéristiques

S’il est possible de dégager un certain nombre de caractéristiques communes aux romantismes des divers pays d’Europe, chacun n’en demeure pas moins très spécifique, en raison des conditions politiques et sociales particulières dans lesquelles il se développe. Par exemple, le romantisme anglais, inauguré par les Ballades lyriques (1798) de Wordsworth et Coleridge, et préfiguré par les Chants d’innocence (1789) de Blake, n’a pas de véritable manifeste d’école. Notons aussi que certains des écrivains anglais contemporains de la période romantique, parmi lesquels Jane Austen, ne sont pas considérés comme des romantiques. En France, en revanche, le romantisme produit un retentissant manifeste d’école, la préface de Cromwell (1827) de Victor Hugo, précédée de l’étude de StendhalRacine et Shakespeare (1823-1825), qui oppose le « Romantisme » au Classicisme pour louer le premier (incarné par Shakespeare) au détriment du second (représenté par Racine).

Il est vrai que tous ces romantismes nationaux ont en commun d’être des mouvements destructeurs, rejetant les préceptes rationalistes du Siècle des Lumières et les canons esthétiques du Classicisme. En outre, à travers tout le courant européen du Romantisme, des traits généraux s’affirment nettement : la critique du rationalisme, la renaissance de l’intérêt pour la période médiévale gothique, le goût pour les paysages d’un Orient poétisé et pour l’évocation de la vie intérieure, la prééminence accordée au rêve et à l’imagination créatrice, et surtout un intérêt accru pour l’individu, perçu comme origine de la représentation.

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Mais se contenter de dégager ces thèmes communs revient à gommer les spécificités nationales au détriment de la compréhension des œuvres.
Si, par exemple, on peut reconnaître le même souci de décrire les nuances de la vie intérieure dans les Méditations poétiques (1820) de Lamartine, et dans les Hymnes à la nuit (1800) de Novalis, ces deux œuvres sont pourtant très différentes l’une de l’autre ; elles ne sont comparables, en effet, ni sur le plan du contexte culturel dans lequel elles s’inscrivent, ni sur le plan formel, ni surtout sur celui de leur intention poétique. Il est donc préférable, pour éviter toute généralisation abusive, de parler du romantisme en tenant compte de ses spécificités nationales.

Romantisme allemand

Il y a en fait trois périodes dans le romantisme allemand, après la vague préromantique incarnée notamment par Herder, Goethe et Schiller.

La première période, la plus connue et la plus importante, est dite du « romantisme d’Iéna » (1797-1801) ; elle s’organise autour des frères Schlegel et de la revue Athenäum.

La deuxième est celle du « romantisme d’Heidelberg » (1804-1809), avec Achim von Arnim et Clemens Brentano (Le Cor enchanté de l’enfant, 1806-1808). Brentano est encore l’un des représentants de la troisième période, dite du « romantisme tardif ».

À Iéna, le cercle des Schlegel — August Wilhem, Friedrich, Caroline, Dorothea — rassemble des philosophes comme Schelling et Schleiermacher, et de jeunes écrivains tels Friedrich Hölderlin, Novalis, Ludwig Tieck, Wackenroder et Jean-Paul (Johann Paul Richter). Il est influencé par le kantisme, prolongé par les travaux de Fichte sur l’idéalisme.

Poésie universelle

Le romantisme d’Iéna est avant tout un projet, un programme tracé pour la littérature. Il est en premier lieu une affirmation de la poésie, conçue comme une exploration des territoires de l’imagination transcendantale. Novalis parle, en effet, de former un monde poétique autour de soi pour vivre dans la poésie, de produire l’extérieur à partir de l’infinité de l’intérieur, et de rêver le monde dans la totalité de ses aspects (Henri d’Ofterdingen, 1802; Les Disciples à Saïs, 1798-1799; Les Hymnes à la nuit, 1800). Johann Paul Richter, dit Jean-Paul, fait du récit de rêve un genre (La Loge invisible, 1793; Hesperus, 1795). Les romantiques allemands dans leur ensemble pensent que la nature extérieure est intimement apparentée à celle, intérieure, de l’Homme.

Représentation théâtrale et romanesque

Pour les auteurs d’Iéna, l’œuvre romantique mêle la représentation naïve et la représentation réfléchie. Son propre est de se représenter elle-même, d’être réflexive. Dans les comédies de Tieck (Le Monde à l’envers, le prince Zerbino), les personnages sont conscients d’exister comme personnages, conscients de n’être pas réels, d’être le produit d’une imagination étrangère. C’est là plus qu’anticiper sur le théâtre de Pirandello et plus que reprendre certains des traits de la scène élisabéthaine : dans Le Monde à l’envers, les personnages, en réfléchissant sur les conventions du théâtre, rendent possible l’ironie, qui est l’un des concepts forts du romantisme allemand. Reposant sur cette façon de dissiper l’illusion théâtrale, l’ironie romantique est constitutive du nouveau rapport du poète à son œuvre.

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Le projet romantique ne consiste pas à recouvrir d’un voile poétique une réalité dénuée de poésie, mais à « romantiser » le monde, à tout transformer en poésie au moyen d’une poésie d’un genre supérieur. Le roman, défini comme la forme privilégiée de l’art romantique, est conçu, dans son essence, comme réflexion et recherche. Il est illustré par Lucinde (1799) de Friedrich von Schlegel, Godwi ou la Statue de la mère (1801) de Clemens Brentano, ou encore Florentins de Dorothea Schlegel.

Thématique

L’âme romantique est ouverte au lointain, à l’inconnu, à l’étrange et au surnaturel. Tieck, dans ses Contes, veut montrer que le monde surnaturel, incarné par « les Elfes », est tout proche du monde qui nous est familier. Le Blond Eckbert, Le Chevalier Barbe-Bleue, Les Sept Femmes de Barbe-Bleue utilisent ainsi des éléments qui viennent des légendes populaires.

Il y a chez Novalis et chez Friedrich von Schlegel (Fragments critiques, Fragments de l’Athenäum) une philosophie critique qui se réalise pleinement dans l’ironie, dans le Witz (le « trait d’esprit »), dans le fragment ou l’aphorisme (dont Schlegel a pris le modèle chez le moraliste Chamfort). Les romantiques d’Iéna posent même le fragment, l’inachevé, comme la forme idéale de l’encyclopédie : la pensée est alors conçue comme un système de fragments.

Romantisme anglais

On considère généralement que le romantisme anglais prend naissance dans les dix dernières années du XVIIIe siècle, notamment avec les œuvres de James Thomson (Les Saisons, 1726-1730), d’Edward Young (Les Nuits, 1742-1745) et surtout celles de William Blake.

Blake a longtemps été considéré comme un préromantique, mais son œuvre, dans laquelle on perçoit des réminiscences de Spenser, de Milton et de Shakespeare, anticipe et dépasse à la fois le romantisme. Visionnaire, à la recherche d’une vérité au-delà du sensible, lecteur de Swedenborg, il met en scène des visions mystiques dans des vers mêlés de prose (Livres prophétiques). Blake, comme tous les poètes de sa génération, est profondément ému par la Révolution française : il y a d’ailleurs dans les Chants d’innocence (1789) et les Chants d’expérience (1794) l’expression d’une pensée sociale (« le Petit Ramoneur »).

On retrouve cet aspect — absent de la poésie de Pope, par exemple — dans les œuvres de la génération suivante, à proprement parler romantique, notamment celles de Wordsworth (The Thorn, The Mad Mother, The Complaint of the Forsaken Indian Woman) et celles de Coleridge (The Dungeon). Chez Wordsworth, les ballades relèvent du monologue dramatique, puisque la narration est faite par un personnage humble, dont le poète emprunte la voix. En effet, Blake, Wordsworth et Coleridge, comme plus tard Hugo, donnent fréquemment la parole aux humbles et aux malheureux.

Cette pensée sociale devient pensée de la révolte chez Shelley, dans ses grands poèmes narratifs et révolutionnaires, comme La Reine Mab (1813), La Révolte de l’Islam (1818) et dans son drame lyrique célébrant la révolte du titan Prométhée contre Jupiter (Prométhée délivré, 1820). La Reine Mab s’achève sur la construction d’une utopie qui réalise un rêve de bonheur social.

Si le romantisme anglais entretient des rapports étroits avec le présent et la misère des pauvres, s’il appelle de ses vœux un avenir de justice sociale, il n’en est pas moins très fortement influencé par la nostalgie d’un passé médiéval, dont la peinture caractérise d’ailleurs presque toute la production romanesque de l’époque.

Les romans gothiques d’Ann Radcliffe (L’Italien, 1797; Les Mystères d’Udolphe, 1794), ceux d’Horace Walpole (Le Château d’Otrante, 1764) et les romans historiques de Walter Scott (Waverley, 1814; Ivanhoé, 1819) illustrent parfaitement ce goût pour le Moyen Âge, pour l’étrange et le mystère. La supercherie des Poèmes d’Ossian, ces chants épiques attribués à un barde du IIIe siècle et qui sont en fait du poète James Macpherson, montre bien la fascination du XIXe siècle pour un passé plus reculé.

Le goût de l’étrange et du surnaturel, inséparable de l’évocation d’un « ailleurs » (l’époque médiévale aussi bien qu’une contrée lointaine), caractérise aussi les œuvres de Coleridge (« Kubla Khan », « la Ballade du vieux marin », 1798). Quant à Byron, qui incarne à la perfection certains traits de la figure romantique, il mêle la peinture de l’Orient à un lyrisme méditatif dans un célèbre récit de voyage en vers intitulé Le Chevalier Harold (1812).

Enfin, ce que le romantisme anglais partage au plus haut point avec le romantisme continental européen, c’est le sentiment de la nature, le sentiment d’une identité entre la nature et le moi, ainsi que l’affirmation d’une identité entre la beauté de la nature et celle de l’œuvre d’art. C’est ce dont témoignent par exemple Tintern Abbey et Description du paysage des lacs (1810-1822) de Wordsworth, L’Ode sur une urne grecque, L’Ode à un rossignol et L’Ode à l’automne (parues en 1820) de Keats, ou encore L’Ode au vent d’ouest (1819) de Shelley (voir Ode).

→ À lire : L’ode. – L’ode héroïque ou pindarique. – L’ode morale ou philosophique. – L’ode sacrée.

Romantisme français
Préromantisme (v. 1780 – 1820)

Rousseau avec Julie ou la Nouvelle Héloïse (1761) et Les Rêveries du promeneur solitaire (1778, édition posthume en 1782), Mme de Staël avec Delphine (1802) et Corinne ou l’Italie (1807), Chateaubriand avec Atala (1801) et René (1802-1805), Senancour avec Oberman (1804), sont habituellement désignés comme les précurseurs du Romantisme en France. Cette étiquette de précurseurs leur convient, en effet, si l’on s’en tient à une définition du Romantisme français comme école. Mais le lyrisme mélancolique, le sentiment d’une identité entre l’être intérieur et l’être de la nature, les élans successifs d’exaltation et de désespoir, le dégoût de la vie (que dépeint le René de Chateaubriand  et qui définit l’âme romantique) sont tout aussi présents chez Rousseau que chez Lamartine ou Musset.

Manifestes et polémiques

C’est sans doute la force du classicisme en France – la réussite indiscutable et écrasante des tragédies raciniennes, par exemple – et l’immobilisme des institutions littéraires, alliés à un certain conservatisme littéraire, social et politique, qui expliquent la naissance tardive du romantisme français par rapport au romantisme allemand ou anglais.

Dans ce contexte, les jeunes auteurs romantiques ont, en effet, fort à faire pour s’imposer : leur goût de la polémique et de la provocation, tel qu’il s’exprime notamment dans les manifestes et dans les préfaces de leurs œuvres, vient de là. En réalité, l’opposition entre Classicisme et Romantisme, entre souci d’équilibre et d’harmonie d’une part et lyrisme débridé d’autre part, si souvent mise en avant par les romantiques comme par leurs détracteurs, doit être nuancée, car l’audace formelle du Romantisme par rapport à la norme classique est, dans beaucoup de cas, moins importante qu’il n’y paraît. En outre, sur le plan thématique, les poètes romantiques utilisent couramment des mythes de l’Antiquité grecque ou romaine.

Les mythes faisant référence à la nature d’un point de vue panthéiste sont, en particulier, un moyen d’exprimer le sentiment d’une identité secrète entre la nature créée et l’âme humaine: c’est le thème fameux du paysage comme reflet de l’âme (ou de la nature comme miroir de l’âme). La poésie, avant Baudelaire et sa poétique des Correspondances, est donc déjà, pour les romantiques, un outil privilégié pour dévoiler les liens cachés qui organisent l’Univers.

Poésie et mal du siècle

Ce sont les Méditations poétiques (1820) de Lamartine qui constituent traditionnellement l’acte de naissance du lyrisme romantique en France.
La poésie romantique française, dès l’origine, a pour maître-mot l’émotion. Marquant l’émergence de l’individu, elle met en avant l’expression, à la première personne, des sentiments et des états d’âme du poète. Loin des recherches formelles gratuites, cette poésie ne semble avoir d’autre thème, d’autre principe unificateur ni d’autre fin que le sujet lui-même. Celui-ci, fasciné par la complexité de son être intérieur, écrit moins pour un lecteur que pour y trouver « un soulagement de [son] propre cœur » (Lamartine).

En 1836, Jocelyn (suivi de la Chute d’un ange, 1838), œuvre de Lamartine, se présente d’ailleurs comme une « épopée de l’âme ». La Confession d’un enfant du siècle (1836) et les Nuits (1835-1837), de Musset, peignent aussi le dégoût de l’existence et les tourments d’une âme qui n’a pas en ce monde ce qu’elle désire. Quant à Vigny, il décrit dans Stello (1832), puis dans Chatterton (1835), ce qu’il appelle une « épopée de la désillusion », à travers l’itinéraire d’individus inaptes à trouver leur place dans la société.

Ce lyrisme, qui confine parfois à la sensiblerie, sera d’ailleurs condamné par les générations suivantes, notamment par les auteurs symbolistes. Cependant, il ne faut pas oublier que cette poésie est aussi révolutionnaire et engagée – notamment celle de Hugo avec les Châtiments (1853) et de Lamartine avec son Recueillement poétique (1839). Les complaintes romantiques ne sauraient, de ce fait, être interprétées comme les symptômes d’un narcissisme maladif et d’un repli exclusif sur les préoccupations d’ordre privé.

Drame romantique

Le romantisme français présente cette particularité d’avoir été un mouvement dont les mots d’ordre étaient plus esthétiques que spéculatifs : dès le Racine et Shakespeare (1823-1825) de Stendhal commence une remise en cause des préceptes esthétiques du classicisme (en l’occurrence ceux de la tragédie néoclassique) au profit de la dramaturgie shakespearienne et de ses démesures.

La génération romantique (HugoMussetVigny, Gautier, Nerval, Sainte-Beuve), qui forme le Cénacle (successeur du salon littéraire), participe à un mémorable scandale, survenu lors de la représentation du drame Hernani (1830) de Victor Hugo , et connu sous le nom de « bataille d’Hernani ». Le drame hugolien engendre une révolution qui remet en question les préceptes dont la tragédie est dotée depuis le Grand Siècle, notamment la règle fondamentale des trois unités. Selon cette règle, l’intrigue devait former un tout (unité d’action), cependant que la scène devait ne représenter qu’un seul lieu (unité de lieu) et la durée des événements représentés ne pas dépasser vingt-quatre heures (unité de temps).
Le théâtre de Victor Hugo, dont les pièces les plus connues sont Cromwell (1827), Marion Delorme (1829), Hernani (1830), Lucrèce Borgia (1833) et Ruy Blas (1838), mais aussi celui de Musset, avec La Nuit vénitienne (1830), Les Caprices de Marianne (1833), Fantasio (1834), Lorenzaccio (1834) et On ne badine pas avec l’amour (1834), bouleversent toutes ces prescriptions. La dramaturgie romantique multiplie les personnages et les lieux, mêle le vers et la prose, le style haut et le style bas, le sublime et le grotesque, le beau et l’horrible. La Préface de Cromwell, qui contient un exposé de la poétique hugolienne, est une véritable défense et une illustration du drame romantique ; elle sert de manifeste à la littérature romantique.

Prospérité du mouvement romantique

Le romantisme français est particulièrement varié et vigoureux dans ses manifestations, puisqu’il s’incarne dans la peinture, la musique, l’histoire, la politique, la critique littéraire, le théâtrela poésiele romanl’essailes mémoires, etc. De nombreux auteurs et artistes ne se réclamant pas du romantisme sont pourtant si profondément influencés par lui qu’ils lui sont traditionnellement associés dans l’histoire culturelle française.

Après un foisonnement d’œuvres entre 1830 et 1840, l’échec du drame de Victor Hugoles Burgraves (1843), marque en France la fin de la période romantique. Toute la production littéraire d’écrivains qui, à un titre ou à un autre, se rattachent au romantisme (Nerval, GautierBaudelaire) ne relève plus, alors, du mouvement de 1830. Cependant, même officiellement mort aux alentours de 1850, le romantisme a survécu par l’influence, affichée ou souterraine, qu’il exerce sur les choix thématiques et sur la sensibilité des auteurs modernes.

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